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EFFECTIFS ET PERTES EN ALGÉRIE 1954-1962

Des recherches dans les fonds d'archives militaires et diplomatiques permettent maintenant de rétablir une certaine vérité des faits et de mesurer l'ampleur des phénomènes historiques, Voici les chiffres concernant l'Algérie (Maroc et Tunisie non compris) :

Effectifs militaires en Algérie. (Réf. Shat 1 H 1207-8-1375-76-2028-29-2456- 7T 134 à 137 et 250)

Effectifs réguliers (militaires musulmans compris sauf les supplétifs)

en octobre 1958 = 458 000 Terre + 37 500 Air + 11 000 Mer + 13 250 Gendarmes = 516 750

en octobre 1959 = 389000 Terre + 33200 Air + 11300 Mer + 13000 Gendarmes = 446500 d'octobre 1961 à mars 1962, les effectifs Terre sont inférieurs à 368000.

Total cumulé (JO du 4 au 7 août 1986) : 1101 580 appelés ont servi en Algérie (et non 2 à 3 millions) et 317 545 militaires d'active.

 

Combattants musulmans:

- Maximum en janvier 1961 : 27714 sous-contrat, 60432 appelés (dont 21000 en Europe). 63000 harkis. 7500 GMS, 19 100 moghaznis, 3060 UR-Aassès, 62 000 autodéfenses (dont 50 % armés) = 242 800 (dont 212 800 armés)

A cette date il y a 507 officiers musulmans (dont 250 appellés) et 4500 sous officiers musulmans.

- En mars 1962 : 26 177 SIC. 51.052 appelés, 42 000 harkis. 9000 GMS, 18300 moghaznis, 1100 Aassès. 9600 audéfenses = 157229 armés.

- En janvier 1963 : 7731 SIC. 550 appelés = 8281.

 

Pertes militaires. (Réf. Shat 7T 200 à 205- 1 H 1318-19-1401 à 7-1598-1600)

JO du 4 et 7 août 1986: 23196 décédés dont 371 Marine. 1.047 Air, 487 Gend.

Pour mémoire, au Maroc 1 247 décès et 665 en Tunisie.

JO du 23 janvier 1971 : 15583 tués au combat. 7917 par accident, 1114 par maladie

- Sur ces tués au combat, il faut compter 3 200 supplétifs et 1 345 soldats musulmans. 9.000 Français de souche dont 6400 appelés, 1 200 légionnaires, 510 Africains.

L'armée affiche 917 disparus jusqu'au premier juillet 1961, une régle de trois conduit à 1200 entre le début et les déclarations d'intention d'évian.

 

Pertes du 19 mars au 30 juin 1962. 122 tués (+ 208 décès par accident et maladie). 349 blessés et 36 disparus.

 Pertes au 2e semestre 1962 : 30 tués, 73 blessés, 126 disparus.

 

ICI on trouve une note sur les prionniers et les disparus.

 

Victimes civiles :

Européens de 1954 au 19 mars 1962: 2.788 tués. 375 disparus. 7541 blessés.

Musulmans de 1954 au 19 mars 1962 : 16 378 tués. 13 296 disparus.

Européens après le 19 mars et avant le premier juillet: 3018 enlèvements dont 1 282 retrouvés (déclaration de Broglie du 24 nov. 1964, confirmée par lettre Santini du 9 novembre 1994). En 2005, la commission d'historien chargée de faire toute la lumiére sur ce douloureux problème a retrouvé à Nantes 600 autres disparitions ; d'autres decouvertes sont possibles.

Aprés le premier juillet 1962, les statistiques sont censées être tenues par le F.L.N. Dans le livre "Disparus en Algérie" M.L. Leclair chiffre à 6500 les enlevements.

On aboutit ainsi à un total d'au moins 6 000 morts ou disparus européens sur une population d'un million. Si un même cataclysme s'abattait sur la métropole, 50 millions, on aurait 300.000 morts, plus que pendant la seconde guerre mondiale

 

Massacre du 5 juillet 1962 à Oran Un T.O du Commandant en chef. du 14 juillet 1962 indique un minimum de 218 disparus le 5 juillet 1962 à Oran (Shat 1 R 274) -.

La croix rouge enregistre 450 dossiers.

Jean-Marie Huille, conseiller militaire de de Broglie, puis de Joxe, ayant accés à tous les dossiers, chiffre à 671 les "victimes françaises".

Les oranais chiffrent à 3 000 les morts et disparus ce seul jour là.

Disparus: Un enlevé n'est pas disparu s'il est rendu, vivant ou mort, ou si son corps est retrouvé. Les disparus sont chiffrés par J.J. Jordi à 1753, il en donne la liste dans son livre.

 

Rapatriés.

Sur une population européenne de 1 020.000 en juin 1960 (dont 60 000 étrangers), et compte tenu des allers et retours, Il y a eu :

160 000 rapatriés en 1961, 601 000 en 1962, 104 000 en 1963, 36.000 en 1964 = 901000 (Aix MA 160-164).

En juin 1964, il resterait 120 000 européens en Algérie, coopérants compris.

Actuellement (2003) moins de dix mille, dont pratiquement plus aucun pied noir, juif ou autre.

Selon le recensement de 1968 et la thèse de Madame Heinis, environ 91000 musulmans engagés auprès de la france ont été rapatriés de 1962 à 1968. Il ne s'agit là que des embarquements "officiels", passant par les camps de regroupement. D'après Abd-el-Aziz Méliani ("Le drame des harkis") il faut ajouter 90 000 "isolés" suivant la terminologie de l'administration, c'est à dire ceux ayant beneficié d'initiatives individuelles, en particulier de l'A.A.A.A. et les départs à titre individuels, militaires d'active engagés, fonctionnaires mutés, élite francophile integrée, que l'auteur estime en tout à 120 000 personnes, portant le total des français musulmans rapatriés à 300 000 personnes.

Noter que dans le même temps, les immigrés algériens qui étaient 350.000 en 1962, se sont accrus de 545 000 en 1963-64. (M. Massenet. Sauvage immigration, Le Rocher, 1994). actuellement (2003) plus de deux millions, avec les enfants nés en france de deux parents algériens.

 

HARKIS

Le chiffre de 150 000 morts assassinés après le 19 mars 1962 est contesté par l'historien Xavier Yacono, qui en se fondant sur les données démographiques, évalue entre 256 000 et 290 000 le nombre total des Algériens disparus. Par différence avec les pertes connues, on obtient une fourchette de 50.000 à 70.000 supplétifs massacrées. ICI note du service historique des armées qui confirme le 150.000.. 

http://www.stratisc.org/pub/ref/Faivre_3.htm fait un point précis sur le problème des harkis.

J'ai personnellement commis cette analyse, qui conduit à considerer que 150.000 morts est un chiffre minimum., ICI

 

FLN-ALN

 

on trouve ICI l'état au premier mai 1958 de l'ALN.

et ICI l'état de l'effectif en 1960

 

effectifs: Selon le 2éme bureau, 400 combattants en 1954, 20000 en 1958, 3200 réguliers et 12 000 auxiliaires à l'intérieur en mars 1962 (disposant de 6 000 armes),plus 22000 en Tunisie et 10 000 au Maroc. (Shat 1H 1424 à 28 -1598-1600- 1682).

pertes: Selon Djemila Amrane (archives algériennes), sur un total cumulé de 132 290 militaires de l'A.L.N. et 204 458 civils du FLN (beneficiant du statut d'ancien combattant), dont au total 152 863 ont été tués, chiffre qui correspond sensiblement à l'évaluation du 2e Bureau et contredit la légende du million et demi de martyrs de la Révolution.

D'aprés le GÉNÉRAL MAURICE FAIVRE.

 

MNA-FLN:

MNA et FLN se combattent en Kabylie en février-mars 1955, à Alger en octobre 1955. En juillet 1956, 82 cadres du FLN sont tués par le MNA à Paris. La lutte FLN -MNA en métropole se traduit par 12.000 agressions, 4.300 morts et 9.000 blessés. C'est le conflit le plus sanglant en europe de l'ouest depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

EXACTIONS DU FLN:

- plus de 850 écoles détruites

- 12800 fermes brulées ou saccagées

- 180 000 têtes de bétail tuées ou volées.

- toutes les synagogues (sauf la plus importantes, celle de Tlemcen et celle de Constantine) détruites, pillées ou saccagées.

- presque toutes les églises, idem.

- ponts, lignes ferroviairs, routes, poteaux télégraphiques, pieds de vigne etc...

 

Les bilans annuels sont donnés chaque année au 31/12 de l'année considérée.

terreur le point de la tactique FLN

On trouvera à part ça à la date du:

-3.05.1958 bilan de la bataille du barrage

-29.09.1959 bilan de la repression en metropole depuis le 1.01.1958

- 20.07.1961 : le bilan (partiel) en métropole.

- 10.11.1961 le bilan de la bataille de Paris

- 17.03.1962 le bilan des pertes des harkis de paris

- 2.07.1962 le bilan du terrorisme

- 4.07.1962 le bilan des engagements de l'armée française.

- 6.07.1962 un bilan politique.

- 8.07.1962 le bilan des officiers de l'armée française.

- 30.09.1962 les bilans de l'exode, des enlevements, de l'action de l'OAS.

- 4.10.1962 le rapport de la croix rouge.

- 9.11.1962 les statistiques de Saint Maurice l'ardoise.

- 30.04.1963, les chiffres oficiels après le 19 Mars.

- 31.07.1964 le bilan des transferts des harkis.

- 3.07.1965 le bilan des français naturalisés algériens.

- 31.12.1966 le bilan de la repression anti OAS.

- 1.01.1970 et 1/10/ 1970 un bilan de l'activité économique.

la liste et le sort des chefs des willayas

 

Et une remarquable synthése politique ICI

21 Avril 1963 et là une description de l'algérie sans la france.

 

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