Septembre 1959

 

 

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Premier Septembre 1.959:

Grenade à Constantine dans une école du bled tenue par l'armée, 11 gamins tous musulmans tués ou affreusement blessés.

Un agriculteur tué dans son champs, prés de terny.

L'armée intercepte une caravane de 5 chameaux, dans le grand sud, chargés de 10.000 cartouches, de grenades et de matériel divers.

 

2 Septembre 1.959:

Un nouvel assaut massif du barrage tunisien se solde par une nouvelle défaite des hommes de Boumedienne. L'armée bien armée, solide, formée, futur pilier du pouvoir algérien, attendra ensuite l'arme au pied que la france lui ouvre les barrages, et donnera (provisoirement) la victoire à Ben Bella (arabiste socialiste) contre le GPRA (communiste laïque). Dans tous les cas les berbères étaient perdants.

Un conseiller municipal de Constantine, monsieur Benyacoub, assassiné à la sortie d'une cérémonie où il venait de recevoir la légion d'honneur.

 

3 Septembre 1.959:

Rien.

 

4 Septembre 1.959:

D'après la presse, les états unis approuveraient un plan nouveau de Re gaulle donnant par référendum le choix entre intégration et autonomie. Il s'agit de ballons d'essais pour le discours du 16 septembre sur l'autodétermination.

A Alger, le MP13 "activiste" dénonce les "équivoques des discours gouvernementaux". Tout le monde explique qu'ils sont des fous et qu'un homme comme de Gaulle est incapable de ce dont ils l'accusent.

 

5 Septembre 1.959:

 Rien.

 

6 Septembre 1.959:

Une grenade dans un quartier musulman d'Oran, dix blessés.

Un garde forestier, sa femme et sa fille assassinés avec les raffinements de rigueur à Tablat.

A Mouzaiaville, embuscade sur la route, le conducteur d'une automobile et sa femme assassinés.

 

7 Septembre 1.959:

Un agent de police tué et sa femme blessée, à Alger.

Un commis de ferme près de Blida.

 

8 Septembre 1.959:

Rien.

 

9 Septembre 1.959:

Ortiz, patron du Front National Français, autre mouvement "activiste" critique la "recherche d'une solution politique". " On ne négocie pas avec des terroristes."

 

10 Septembre 1.959:

 Deux personnes enlevées le 30 août libérées par l'armée.

Arrestation de 3 F.L.N. à Avignon, de 4 à Toulon.

 

  11 Septembre 1.959:

Assassinat à Mostaganem du porte-drapeau de la section des anciens combattants, c'est le sixième à donner sa vie, il

s'appelait Ali Addad.

 Réunion des ministres de la communauté à paris, de Gaulle fait un exposé de sa politique algérienne, les chefs d'état approuvent.

 

12 Septembre 1.959:

Rien.

 

13 Septembre 1.959:

Bilan de l'année pour la population civile d'algérie depuis le premier janvier: 1450 musulmans tués, 153 européens, 1297 musulmans blessés, 377 européens, 1653 musulmans enlevés, 63 européens. Ce bilan est en hausse sensible par rapport à 1.958, il est vrai particulièrement faible. Il marque, après le coup de barre que fut le 13 Mai et les manifestations de fraternisations une reprise du combat par le FLN, due aux hésitations gouvernementales.

 

14 Septembre 1.959:

Le FLN annonce avoir passé par les armes onze légionnaires prisonniers, la plupart en Tunisie.

 

15 Septembre 1.959:

La Fédération de france du FLN, donne les consignes suivante dans son bulletin clandestin: « Quelleque soit la façon dont le patriote algérien sera traité par la police ou l'armée, il devra quand il sera présenté au juge, dire qu'il a été battu et torturé, qu'on a fait passer de l'électricité dans son corps, sans donner trop de détails qui risqueraient de le faire se couper. Il devra inlassablement répéter la même chose. Chaque patriote arrêté ne devra pas hésiter à se brûler avec une cigarette ou se cogner, pour avoir des traces et les montrer au juge. Ces consignes doivent être apprises par cœur pour être largement diffusées verbalement et le bulletin aussitôt détruit. »

 

16 Septembre 1.959:

Attentat individuel au Châtelet à paris, un musulman algérien tire sur la foule, il tue une femme et son fils et blesse huit personnes avant d'être abattu à son tour.

Discours de De gaulle sur l'autodétermination. "cette consultation aura lieu quand les armes se seront tues et après le retour à la paix, c'est à dire quand les embuscades et les attentats ne coûteront pas la vie à plus de 200 personnes par an. Le choix de chaque algérien sera entre la sécession (quel chaos) la francisation (l'algérie de papa) et l'association". Les partisans de l'algérie française notent avec crainte que l'intégration c'est à dire l'acceptation comme français à part entière des musulmans avec leurs lois "coraniques" spécifiques n'est plus proposée, alors que les musulmans refusent dans leur immense majorité d'abandonner ces règles de vie, qui font partie de leur religion.

Soustelle, toujours gaulliste, comprend que sous la pression extérieure, notamment des américains, De gaulle ait fait ce discours, mais s'étonne de la francisation, et recommande à ses collégues de l'UNR une grande campagne en algérie sur le thème francisation = intégration. Il ne sera pas suivi, ses yeux s'ouvrent. Les "activistes" font remarquer qu'à partir du moment où un lambeau de france peut s'en retirer par un simple vote, c'est admettre qu'il n'est pas tout à fait français.

Une excellente analyse: "Le discours apportait au Front un avantage inappréciable, celui d'être enfin reconnu et interpellé par le gouvernement français. En mentionnant "les hommes qui constituent l'organisation politique du soulèvement" et surtout "ceux qui dirigent l'insurrection", s'agissant de proposer une solution globale au conflit, le général de Gaulle en fait s'adressait au G.P.R.A. et l'appelait à un dialogue public.

C'était là un fait nouveau, inattendu, et d'une portée considérable. Jusqu'alors aucun dialogue n'avait été concevable entre les deux parties soutenant, quant à la légitimation de la souveraineté et quant aux aspirations du peuple algérien, des thèses diamétralement opposées. Le F.L.N. avait donc cherché à s'imposer à la France par deux voies: en Algérie par la conquête de la population, dans le monde en s'efforçant d'y faire admettre et sa propre existence et sa vocation au gouvernement de l'Algérie. C'est ce qu'avait préconisé dès 1956 le Congrès de la Soummam en prévoyant, d'une part de "donner à l'insurrection un développement tel qu'il la rende conforme au droit international", d'autre part d'instituer "un pouvoir politique reconnaissable". Depuis lors les difficultés puis le déclin de la rébellion intérieure avaient contraint le G.P.R.A. à reporter ses espoirs sur la deuxième voie: celle d'une sorte de consécration sur le plan international. Mais ce qui avait paru réalisable à cet égard avant le treize mai, grâce au discrédit dont souffrait la IV· République, était devenu impossible depuis qu'un régime fort s'était établi à Paris. En dépit de sa transformation en un "Gouvernement Provisoire de la République Algérienne" en septembre 1958, l'exécutif rebelle en exil était resté une façade précaire, son autorité étant discutée même au sein des Wilayas, aucune grande puissance hormis la Chine ne s'étant hasardée à le reconnaître, et le général De gaulle n'ayant jamais fait que proposer une reddition inacceptable à ce qu'il qualifiait non sans mépris d'"organisation extérieure".

C'était donc pour le Front une ouverture inespérée que ce discours par lequel la France, tout en modifiant sa propre thèse, mettait le G.P.R.A. au défi de la rejoindre sur le terrain, cette fois politique, de l'"autodétermination". La faculté n'était-elle pas offerte aux membres de l'exécutif de participer aux "débats ... qui régleront le sort de l'Algérie"? N'était-ce pas là le prétexte, vainement recherché depuis un an par Ferhat Abbas, d'entrer en discussion avec la France sur la base d'un principe parfaitement compatible avec les objectifs du F.L.N.?

Dès lors, il suffisait au G.P.R.A. d'accepter publiquement le principe de l'autodétermination pour qu'un dialogue avec la France fut décidément engagé. Un tel principe de règlement en effet n'est pas de ceux auxquels on puisse renoncer une fois qu'il est adopté de part et d'autre, et le G.P.R.A. pouvait se donner ainsi toutes les raisons d'entretenir le débat par la suite, en marchandant son accord sur les modalités d'application. Certes la consécration du Front comme interlocuteur unique n'en serait pas acquise pour autant. Mais à tout le moins le G.P.R.A. échapperait à son mortel isolement et le dialogue en se superposant aux combats lui ouvrirait ces possibilités mêmes qui lui faisaient si cruellement défaut jusqu'alors. Tel était, aux yeux de l'exécutif, le fruit de l'initiative française.

La réponse du G.P.R.A., en date du 28 septembre, fut par conséquent positive.

Aux termes de ce communiqué substantiel et mûrement réfléchi, le G.P.R.A. commence par prendre acte, à sa façon, du fait acquis: "Le droit de disposer librement de son destin est enfin reconnu au peuple algérien." Cette évolution n'a été possible, ajoute-t-il, que par la résistance victorieuse du peuple algérien: résistance qui se poursuivra jusqu'à ce que soit obtenue l'indépendance nationale, seul aboutissement concevable de l'autodétermination.

Le communiqué détaille alors, en opposition implicite avec les termes employés par le général De gaulle, les caractères politiques de l'indépendance telle que la veut le F.L.N.: l'indépendance sera le rétablissement du peuple algérien dans sa souveraineté historique, laquelle lui a été ravie illégitimement. Elle respectera l'unité de la nation, sans acception de race ou de religion, ainsi que l'intégrité du territoire y compris le Sahara avec ses richesses. Elle ne saurait être subordonnée à une consultation du peuple français. Au demeurant elle conditionne le progrès, garantira la liberté, assurera la sécurité…

Cela dit, le G.P.R.A. pose ses conditions pour le recours au suffrage universel: il faut d'abord que la paix soit revenue, que cesse la pression de l'armée et de l'administration, que soit rétablie la liberté des personnes ... "Autant de problèmes qui appellent la discussion." Et le communiqué se termine ainsi:

"Le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne, reconnu à ce jour par de nombreux Etats, est le dépositaire et le garant des intérêts du peuple algérien jusqu'à ce que celui-ci se soit librement prononcé. Il dirige et contrôle la résistance du peuple algérien et la lutte libératrice de l'Armée de Libération Nationale. Donc, il ne peut y avoir qu'avec son accord retour à la paix. Celle-ci peut être immédiate.

"A cet effet, le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne, est prêt à entrer en pourparlers avec le Gouvernement français, afin de discuter des conditions politiques et militaires du cessez-le-feu, des conditions et des garanties de l'application de l'autodétermination."

En bref, le G.P.R.A. acceptait formellement un recours à l'autodétermination après conclusion d'un cessez-le-feu, cessez-le-feu qu'il se faisait fort d'interdire jusqu'à ce que lui soient accordées les conditions politiques de son choix: en substance, tous les attributs de l'indépendance.

Réponse fort intelligente mais qui pourtant n'allait pas sans faiblesse. En faisant valoir que le rétablissement de la paix ne pouvait se faire sans lui, le G.P.R.A. entendait s'imposer comme l'interlocuteur obligé de la France, sous prétexte de débattre avec elle des conditions de mise en œuvre de l'autodétermination acceptée, avant de mettre fin à la lutte. C'était admettre que ses troupes resteraient au combat et que les Wilayas demeureraient dans son obédience aussi longtemps qu'il le faudrait pour que le dialogue porte ses fruits. Or, la suite devait le montrer, c'était là une présomption mal fondée: six mois plus tard, une partie des rebelles de l'intérieur se disposaient à conclure un cessez-le-feu avec Paris directement.

En revanche, c'était à peine une audace que d'assigner sans vergogne l'indépendance comme seul but à l'autodétermination, autrement dit d'en fausser le principe en prédéterminant la consultation populaire. Hormis cette entorse, la réponse du G.P.R.A. était formulée de façon à recueillir l'approbation du public tant en Algérie que dans le monde: assentiment qui était pour le F.L.N. de la plus haute importance. A cet égard, son agrément donné à l'autodétermination ainsi que son offre d'une "paix immédiate" fournissaient aux âmes bien intentionnées une pâture suffisante. Le grand public, sympathisant ou non, comprendrait fort bien que le F.L.N. ne puisse rien retrancher à sa revendication d'indépendance sans renoncer à sa raison d'être et se vouer par là même à disparaître. L'affirmer, au contraire, c'était rallier les esprits indécis sur un but clair et péremptoire, en évitant l'ambiguïté dans laquelle la France, pour sa part, venait de s'enfermer.

Ainsi le conflit se trouvait engagé dans une dialectique nouvelle. De la position d'arbitre adoptée par le chef de l'Etat, le F.L.N. avait immédiatement fait son profit en l'enregistrant comme la reconnaissance par la France d'un "droit" des Algériens à disposer d'eux-mêmes. Ce n'était là qu'un commencement. La France s'étant montrée disposée à faire évoluer ses buts de guerre, le F.L.N., lui, maintenait l'intégralité des siens, dans l'attente d'un nouveau pas.

De ce dialogue ouvert par le général De gaulle, l'exécutif rebelle s'emparait comme d'un champ de bataille neuf où conquérir ce qu'il pouvait désespérer d'atteindre sur tout autre terrain. L'affaire étant mise sur la place publique, le F.L.N. désormais allait se faire une alliée de l'opinion mondiale, et pour amener la France à de nouvelles concessions et pour enregistrer chacune d'elles comme un acquis sans retour.

Pourvu que le général De gaulle voulût continuer à se prêter à pareil dialogue - mais ne venait-il pas par sa décision de s'y obliger lui-même? - le G.P.R.A. allait faire de l'autodétermination la porte par où passer pour arracher un à un la totalité de ses objectifs politiques, avant même d'entamer le moindre geste d'apaisement. Septembre 1959 marquait ainsi le tournant décisif du conflit.

D'après "Autopsie de la guerre d'algérie" de Philippe Tripier, éditions France-empire, 1972.

  

17 Septembre 1.959:

Embuscade à Tablat, 7 tués, 5 blessés.

Un conseiller municipal musulman de Guelma assassiné.

 Messali Hadj, leader historique de l'indépendance de l'algérie, qui n'avait pas rejoint le F.L.N., et dont les militants se sont souvent alliés aux forces française échappe de peu à un attentat à Chantilly où il est libre mais protégé. Deux agresseurs sont abattus, trois en fuite. Ca ravive les règlements de compte FLN/MNA.

 

18 Septembre 1.959:

Une famille d'agriculteur (père mère fils) assassinée avec les tortures de rigueur dans leur ferme à Birtouta.

Raid F.L.N. à Talga, petit village à trente kilomètres de Biskra, 14 personnes enlevées dont la totalité des conseillers municipaux musulmans.

Un policier qui a vendu un pistolet mitrailleur aux rebelles interpellé.

 

19 septembre 1.959 :

Sur une plage de Bône, un groupe de rebelle mitraille consciencieusement les baigneurs depuis la route littorale, une morte, 12 blessés.

 Un brigadier de police assassiné à Roubaix.

Création à la chambre des députés du groupe "Rassemblement pour l'Algérie Française". Ce groupe comprend Georges Bidault, Roger Duchet, rené Caillemer, Lacoste Lareymondie, la majorité du groupe "unité de la République" (les deputés d'algérie) et quatre gaullistes (UNR) en rupture de ban, Arrighi, Biaggi, Battesti, Thomazo. Les gaullistes sont priés de choisir entre le gaullisme et l'algérie française.

 

20 septembre 1.959:

 La plupart des députés d'algérie, (élus au collège unique, musulmans ou autres) quittent le groupe gaulliste (RPR) pour rejoindre le groupe Rassemblement pour l'algérie française, animé par Soustelle.

 

21 septembre 1.959:

Rien.

 

22 septembre 1.959:

Le F.L.N. frappe de façon ciblée en métropole: le neveu du sénateur Benabhylés, un capitaine retraité musulman, deux épiciers qui refusent l'impôt révolutionnaire, en tout six français de religion musulmane assassinés.

Un agriculteur assassiné à Bône.

 

23 septembre 1.959:

Les Etats unis font savoir que, devant l'excellente évolution de la politique française en algérie (autodétermination) ils soutiendront la france lors du vote de la résolution sur l'algérie à l'O.N.U.

 

24 septembre 1.959:

Rien.

 

25 septembre 1.959:

Article dans le monde du député Abdesselam, champion de tennis, avocat, musulman: "la confiance est ébranlée chez les musulmans, malaise dans l'armée. On ne comprend pas que certains puissent encore croire en la vertu de chimériques négociations, comme si le meurtre et la terreur étaient des titres suffisants pour devenir un interlocuteur valable, comme si l'indépendance une fois reconnue il restait quelque chose sur quoi négocier."

Abdesselam a été membre de la délegation française à l'ONU chasue fois qu'il s'est agi de traiter de l'afaire algérienne. Ila échappé à un attentat en 1960, au cours duquel un policier de sa protection fut tué.

Deux bombes dans le grand magasin d'Alger "les galeries de france", cinq morts,

Grenade dans un bar, la mère tuée, le père et la fille grièvement blessés.

Mitraillage d'un café de Baraki, quatre morts dont un militaire.

 A l'Onu, l'Arabie Saoudite insulte la france, la délégation française quitte la salle.

 

26 septembre 1.959:

Attentat manqué à Orleansville contre le bachaga Boualem, vice président de l'assemblée nationale, figure emblématique de l'algérie française.

Un obus d'artillerie récupéré et piégé explose dans un café d'Alger, un mort, 4 blessés.

 

27 septembre 1.959:

Un C.R.S. et sa femme sautent sur une mine près de Blida.

Deux frères (Diaf) un adjoint au maire de randon, l'autre juge au tribunal, égorgés devant leur ferme.

 

28 septembre 1.959:

Dans un article retentissant dans l'écho d'Alger, son propriétaire Alain de Sérigny, ferme partisan de l'algérie française accepte le principe de l'auto détermination, étant entendu qu'il faut faire voter pour l'intégration. (improprement appelée par de Gaulle francisation). C'est sous l'influence de Soustelle que Sérigny prend cette position.

A Tunis, Ferhat Abbas, président du GPRA répond à l'offre de De gaulle sur un cessez le feu (la paix des braves) suivi d'un vote: "nous sommes d'accord, à condition que nos militants, y compris ceux condamnés pour crimes de sang soient relâchés et que l'armée française ait quitté l'algérie avant le vote". Il n'est pas clair si les musulmans et les pieds noirs servant dans l'armée française doivent aussi quitter l'algérie avant le vote, parce que personne ne lui pose la question.

 

29 septembre 1.959:

Le 29 septembre, Olivier d'Ormesson pose une question au gouvernement: "Combien de travailleurs musulmans ont été assassinés en métropole, depuis le 1er juin 1958? Quel est le nombre des assassins arrêtés, et quelles ont été les peines prononcées?"

Voici les réponses reçues:

Nombre de Français musulmans assassinés en métropole du 1-1-58 au 31-08-59: 1.170.

Nombre de Français musulmans arrêtés pour meurtre ou complicité ou tentative de meurtre: 1921.

Nombre de personnes jugées par les cours d'assises de la métropole: 51;

peines de mort prononcées: 0.

 

30 septembre 1.959:

 Un instituteur et sa fiancée assassinés à Constantine.

Bilan de l'opération "Jumelles" depuis son début, le 22 juillet, 2805 rebelles ont été tués.