1 Janvier 1.961:
Rien.
2 Janvier 1.961:
Un agriculteur tué à coups de mitraillettes, au centre du village de Beni Mered.
Une lettre de Salan, Lagaillarde, Susini… tous réfugiés hors de France recommande le vote non au référendum.
L'adjudant chef Guy Gaudin disparaît à jamais.
Le maréchal Juin ayant publiquement annoncé son désaccord avec la politique algérienne des gaullistes, De gaulle, son ancien camarade de promotion (Juin en était premier, avant lui) lui supprime son état major (un officier d'ordonnance, deux secrétaires, deux voitures avec chauffeur), soit les avantages attachés à la qualité de Maréchal, faute de pouvoir lui enlever cette distinction.
3 Janvier 1.961:
Messmer, ministre des armées en tournée en algérie.
4 Janvier 1.961:
L'armée se consacre à la propagande pour le oui au référendum, les affiches en faveur du non sont détruites sitôt posées, du coup le couvre feu à Alger est ramené de 11 heures à dix heures.
5 Janvier 1.961:
Discours de De gaulle il réclame «l’adhésion nationale».
Le général commandant en chef en algérie, Crepin, diffuse largement une note sur « l’avenir des musulmans engagés dans la lutte contre la rébellion ». On y lit : après le référendum, l’armée « assurera par sa présence le retour à la vie normale », et que «les combattants musulmans auront le droit de rester français ».
Sept plastics à paris, dégâts matériels.
On vote.
6 Janvier 1.961:
Deux plastics à Alger, l’un au domicile de Le Chevallier, l’ancien maire, l’autre détruit l’émetteur de radio Alger.
Les opérations de vote pour le référendum initié par De gaulle pour se donner une onction démocratique et pour mouiller l’ensemble du peuple français dans le génocide des harkis et l’épuration ethnique des pieds noirs qui doit suivre se sont déroulés la veille dans la douleur :
- A Tiaret, manifestation de foule, drapeau FLN en tête, des magasins sont pillés, des autos brûlées, les militaires ont du mal à refouler la foule. Cette piednoirade est approuvée par le Monde.
- A Trezel des bureaux de vote sont attaqués par des rebelles, les militaires ripostent, 21 morts, 62 blessés.
- A Batna, Boufarik, le service d’ordre tire dans la foule musulmane, 2 morts.
- Une personne assassiné à Bel Abbés.
Le référendum donne sur 4.448.867 inscrits, 2.642.671 votants, marquant ainsi la progression du F.L.N., qui avait recommandé l’abstention, comme d’habitude. 69 % de oui, (39 % des inscrits) 31 % de non. On estime à 300.000 le nombre de musulmans ayant voté non.
J’ai un souvenir perso, j’étais à l’époque chef d’un poste militaire en Kabylie qui protégeait un village de regroupement de 600 personnes environ. Il y avait un bureau de vote. J’avais organisé une réunion pour expliquer le vote et ses conséquences. Visiblement ça mordait pas. Finalement on me pose la question et vous mon lieutenant, qu’allez vous voter, je réponds non, au dépouillement y’avait 80 % de non, sans doute les oui étaient mes soldats, je me suis fait remonter les bretelles.
Voici ce comment Soustelle raconte le vote :
D'abord, les questions posées furent volontairement confuses et contradictoires. On demandait au pays, d'un côté, d'approuver le principe de l’autodétermination; on lui demandait, d'un autre côté, de donner son accord à la mise en place d'institutions provisoires, c’est-à-dire à l'«Algérie algérienne». Il existait donc une contradiction flagrante entre ces deux questions. En bonne logique, il eût fallu pouvoir rendre deux réponses distinctes; celui qui se déclarait favorable à l’autodétermination des Algériens aurait dû rejeter la prédétermination que supposent des institutions autonomes. Mais on imposa aux citoyens de ne répondre que par un seul «oui» ou un seul «non» aux deux questions à la fois, ce qui ôtait à cette consultation toute valeur et toute signification.
En fait, toute la propagande officielle et officieuse qui déferla sur la France pendant ces semaines laissa pratiquement de côté les deux questions posées. Elle en souleva une troisième, celle de la paix. Jamais on ne vit plus odieuse duperie que celle qui consista à faire croire à d'innombrables Français abusés qu'en votant «oui» ils contribuaient, on ne sait trop par quelle opération magique, à ramener la paix en Algérie quasi instantanément. Un député U. N. R. de banlieue disait à une brave mère de famille: «Votre fils est en Algérie? Votez oui, et il sera revenu au printemps.» Cette escroquerie fut renouvelée dans des millions de cas.
Puis, conformément aux techniques du «viol des foules», après avoir fait miroiter l'espoir on brandit la peur. Si le «non» l'emportait, répétait-on, De gaulle s'en irait, et ce serait le «chaos». Pourquoi ? Quel chaos ? En quoi ce chaos serait-il pire que celui qu'il créait lui-même en s'obstinant dans une politique dépassée? Personne ne se souciait de fournir une explication rationnelle. On se contentait de marteler les cerveaux pour y faire entrer la crainte du désordre et de l'aventure; on s'adressait au Sancho Pança qui sommeille au sein de chaque Français pour lui dire: «Si tu réponds non, De gaulle s'en ira, et alors, ce sera la catastrophe», d'autant plus redoutable qu'elle était imprécise.
De ce fait, le référendum prit un tour plébiscitaire. On ne vota pas pour ou contre une politique algérienne mal définie, mais pour le maintien du général De gaulle au pouvoir, présenté comme le seul recours face à des menaces indéterminées. De gaulle lui-même donna au scrutin ce sens d'un plébiscite, quand, au grand chagrin de Guy Mollet et de quelques autres qui préconisaient le «oui» et s'apprêtaient à revêtir les ornements de la victoire, il s'adressa à chaque Français en particulier dans une harangue télévisée pour lui dire: «Ce vote est une affaire personnelle entre vous et moi.» Le référendum ne fut donc en fin de compte qu'un plébiscite sous la menace du chaos.
Tandis que le gouvernement autorisait le parti communiste à faire campagne pour le «non» - ce qui détermina de nombreux électeurs à voter Oui - il empêchait de la façon la plus illégale, la plus arbitraire, l’opposition nationale de se manifester. J'avais créé en octobre 1960 le «Regroupement national», auquel s'était joint avant le référendum le groupe parlementaire de l' «Unité de la République». On ne nous en écarta pas moins des micros et des écrans de la R. T. F. Il nous fut interdit de nous adresser au pays pour défendre notre «non», de manière à faire croire que seuls les communistes le préconisaient.
En Algérie régnaient la censure et l'oppression policière; les organisations nationales étaient dissoutes, leurs dirigeants expulsés ou emprisonnés. L'Armée reçut le 19 décembre de Michel Debré l'ordre d’intervenir en faveur du «oui»; certains généraux firent du zèle et se livrèrent à des pressions scandaleuses sur le corps électoral. Ainsi on flétrissait l'Armée quand, obéissant à un impératif national, elle intervenait comme au 13 mai pour éviter le pire et sauver l'Algérie, mais on lui imposait maintenant une sordide besogne de truquage.
Le Regroupement National fut autorisé à s'exprimer en Algérie (de nombreux élus algériens en faisaient partie), mais, au dernier moment, le gouvernement m'interdit de me rendre à Alger en tant que président d'un parti autorisé et légalement reconnu. On alla même jusqu'à m'interdire d'envoyer en Algérie une bande magnétique sur laquelle j'avais enregistré mon allocution! Bref, illégalités, actes d'arbitraire, pressions de toute nature, ont entaché cette consultation. L'argent, les interventions administratives, les mesures policières, en ont faussé les résultats.
La plupart des partis avaient pris position pour le «oui», la S. F. I. O. et le M. R. P. notamment, espérant que De gaulle, ayant les mains libres, «liquiderait» l'Algérie, ce qui permettrait plus tard aux brillants stratèges socialistes et démocrates-chrétiens de liquider De gaulle lui-même. Les radicaux se prononcèrent pour le «non», mais surtout les communistes. En adoptant cette attitude, ces derniers rendaient un signalé service à la cause du plébiscite, car, jouant le rôle de «repoussoir», le P. C. permit à la propagande officielle de pousser à un «oui» d'abandon bon nombre de Français mus avant tout et d'instinct par l'anticommunisme.
D'autre part, le parti, tout en déclarant qu'il voterait contre, et en faisant effectivement voter «non» dans les banlieues ouvrières où il ne pouvait pas faire autrement sans se démasquer, fit voter «oui» en province selon des instructions discrètement données aux cellules ou diffusées par la C. G. T. Ce fut le cas notamment, à ma connaissance, en Haute-Garonne, dans la Gironde, la Saône-et-Loire, les Alpes-Maritimes.
Ce qui est étonnant, c'est qu'un scrutin ayant lieu dans de telles conditions, au milieu d'un tel désordre des esprits et sous des pressions psychologiques et matérielles d'une telle force, n'ait pas donné de meilleurs résultats.
En métropole, la majorité fut faible: 55,91% des électeurs. En Algérie, les «oui» étaient en minorité avec 39,14% seulement des inscrits.
Juridiquement, les «oui» l'emportaient avec 53,65% dans l'ensemble formé par la métropole, l'Algérie et le Sahara, mais on devait constater que, politiquement, le projet avait échoué précisément dans cette province algérienne dont il devait régler le sort.
Sur 4400000 électeurs algériens, 1885000, soit 42%, s'étaient abstenus, 1 750 000 avaient voté «oui», soit 39% et 800 000 avaient voté «non», soit 18%. Environ 60% des Algériens, par conséquent, avaient manifesté soit leur opposition soit leur indifférence aux «solutions» qu'on prétendait leur imposer. Quant aux 39% qui avaient voté «oui» , combien ne l'avaient-ils pas fait sous l'action non seulement d'une propagande mensongère et sans scrupules comme en métropole, mais de l’intervention directe de l'administration, de la police et de l'armée?
Les «non» surpassaient les «oui» à Alger (153 000 contre 70 000), à Blida (35 000 contre 26 000), a Oran (98 000 contre 36 000), à Bel-Abbès (25 000 contre 19 000), à Mostaganem (21 000 contre 19 000), à Constantine (22 000 contre 17 000), à Bône (38 000 contre 23 000) et, d'une façon générale, partout dans les villes ou agglomérations importantes, où l’intimidation et la contrainte ne pouvaient que difficilement jouer. On observera aussi qu'il n'y avait alors que 650 000 électeurs européens, et il est raisonnable d'admettre que 20 ou 25 % d'entre eux se sont abstenus comme d'habitude; cela signifie que 300 000 Musulmans au moins avaient eu le courage de voter «non».
En Algérie, donc, le plébiscite avait abouti à un fiasco. Ainsi s'affirmait le divorce entre la métropole et sa province africaine, celle-là s'obstinant à ne pas comprendre celle-ci et à vouloir lui imposer des systèmes préfabriqués que n'acceptaient ni les partisans de la rébellion, ni ceux de l'Algérie française. Quant à la «troisième force», elle se révélait toujours inexistante. Ces constatations auraient dû rendre plus modestes les thuriféraires du pouvoir. Mais non! Triturant les chiffres, étalant une naïve vanité et se rengorgeant comme le geai paré des plumes du paon, ces inconditionnels vantaient le «triomphe» qu'à les en croire ils avaient obtenu. En même temps, toute une presse conformiste entassait anathèmes et railleries sur les «Ultras» qui, affirmait-elle, avait été pulvérisés et anéantis.
A Bordeaux, malgré Chaban-Delmas, il y avait eu 75 000 «oui» de moins et 28000 «non» de plus qu'en 1958; à Lyon, les «oui» avaient perdu 5% et les «non» gagné 7 000 suffrages. Autrement dit, la campagne pour le «non» avait surtout déterminé des abstentions: 23,50% en 1961 contre 15,6 en 1958. Cette montée des abstentions reflétait le trouble du pays.
Quoi qu'il en soit, le pays abusé avait approuvé l'autodétermination et la mise en place des institutions provisoires de l'Algérie algérienne. Une loi fut promulguée le 14 janvier; des décrets parurent à l'Officiel du 21 janvier, créant des «conseils régionaux», des «assemblées d'arrondissement», que sais-je encore? Tout cela est demeuré lettre morte.
Il n'y a pas eu d'autodétermination et la possibilité de consulter les Algériens dans un climat d'apaisement n'a été qu’un mythe.
Si l'on avait cru que le plébiscite du 5 janvier rendrait le F. L. N. plus malléable, on dut être détrompé le 16 janvier. Le G. P. R. A. dans une longue déclaration, affirmait de nouveau sa représentativité exclusive. Il s'élevait contre tout «statut octroyé». Il annonçait que «le principe de l’autodétermination serait voué à l’échec».
Fin de la citation de Soustelle. (L'esperance trahie)
De gaulle explique: "Bien entendu et quoi qu'il arrive, la france protegera ses enfants dans leurs personnes et dans leurs biens".
Il a ainsi prouvé que les musulmans pro français et les pieds noirs n'étaient pas les enfants de la france.
7 Janvier 1961 :
Rien.
8 Janvier 1961 :
Noras écrit, il explique le référendum : "les français ont donné quitus au général De gaulle pour qu'il les débarrasse des français d'algérie dans l'honneur et la dignité".
Le 9 janvier 1961, le colonel Leguay, commandant le Secteur d'Aumale, rend compte au général Commandant la Zone Sud Algéroise de la situation morale des FAFM. (source privée.)
Ancien sous-officier d'active, LABBHRI Cherif ( dit Si Cherif -ne pas confondre avec Ahmed ben CHERIF) dirige en 1957 une bande rebelle indépendante du FLN et du MNA. Rallié par l'adjudant Frachet en juin 1957, il est réarmé, équipé et encadré sous le nom de Forces auxiliaires franco musulmanes (FAFM). Ses 300 hommes, implantés dans le Sud-Algérois, éliminent en quelques semaines la wilaya 6. Ils atteindront en mars 1960 l'effectif de 1.150 hommes. Réf. SHAT IH 1307/1 - 1789/2 -1923/6 et M.Faivre. "Les combattants musulmans de la guerre d'Algérie. Des soldats sacrifiés. L'Harmattan 1998. p.49 et 71."
W 1511SA/2/S du 9 janvier 1961.
Des rumeurs divergentes m'étant parvenues sur l'attitude du colonel Si CHERIF et de ses FAFM à l'occasion du Référendum, je me suis rendu à Maginot le 4 janvier et j'ai eu à ce sujet avec Si Chérif un long entretien en tête à tête. Si CHERIF m'a fait part très nettement de son inquiétude et de celle de ses hommes devant "l'Algérie algérienne", il redoute un gouvernement algérien "qui ne pourrait que s'écarter de la France et passer rapidement aux mains du FLN" (Je ne fais que transcrire ici fidèlement son opinion). Dans cette hypothèse, il estime que l'Armée Française sera amenée à quitter un jour l'Algérie et que les FAFM se trouveront alors exposées à la vengeance implacable du FLN dans la personne de leurs chefs, de leurs hommes, des familles de ceux-ci et de leurs biens; c'est dit-il "15 à 20.000 personnes qui seront assassinées ou dépouillées, car à la différence des harkis, les FAFM n'ont pas la possibilité de se "dédouaner". Les pertes infligées à la rébellion (nombreux chefs) au moment du ralliement de Si CHERIF et celles causées depuis (plus de 300 hors-la-loi) sont telles qu'aucune trêve, même apparente n'est possible.
Si CHERIF m'a alors demandé quelle serait l'attitude de l'Armée Française vis-à-vis de lui, de ses hommes et des familles si à la suite du référendum final, l'Armée Française devait quitter l'Algérie. Me basant sur les récentes déclarations du gouvernement et surtout sur celles faites par le Général Commandant en chef à Médéa le 29 décembre devant les Commandants de Secteurs (La France n'abandonnera jamais les harkis -Général Crépin) j'ai affirmé à Si CHERIF que jamais la France n'abandonnerait les FAFM et leurs familles en raison des preuves de loyalisme données depuis 1957. Il m'a alors demandé si dans le cas où l'Armée Française quittait l'Algérie, les FAFM et leurs familles pouvaient la suivre en France. J'ai répondu par l'affirmative, il m'a demandé ma parole d'honneur, je la lui ai donnée et lui ai précisé qu'en m'engageant ainsi ce n'était pas seulement moi qui j'engageais mais la parole de mes chefs.
J'ai pu alors constater une transformation considérable dans l'attitude de Si CHERIF qui est devenu très détendu et m'a dit "alors il n'y a plus de problèmes et vous pouvez compter sur la fidélité inaltérable des FAFM "(Le fait que la commune de Maginot vienne de participer au référendum avec 75% des votants, presque tous en faveur du OUI alors qu'aux cantonales les votants n'atteignaient que 16%, reflète bien la loyauté du travail des FAFM à cette occasion.).
En donnant cette parole à CHERIF, je pense n'avoir pas dépassé l'esprit des déclarations du Général Commandant en chef, mais dans la pensée de Si Cherif, j'ai engagé plus que ma propre parole. Mon uniforme étant la seule caution de cet engagement, il me semble indispensable qu'une plus haute autorité que la mienne confirme rapidement à Si Cherif soit par lettre soit au cours d'une très prochaine visite, que mes déclarations correspondent à la position du Haut Commandement en Algérie au sujet des FAFM.
En raison de mon départ prochain d'Aumale (vraisemblablement le 2 février), j'ai l'honneur de demander que des assurances formelles soient données à ce sujet dès que possible à Si CHERIF par une haute autorité, afin que mon départ ne puisse pas être pour Si CHERIF l'occasion d'un doute sur la valeur des promesses faites par un Commandant de Secteur (L'extension du programme d'intégration dans l'Armée active des cadres FAFM, pour laquelle une deuxième tranche sera proposée incessamment concrétisera d'ailleurs cet engagement de la France).
Signé LEGUAY
Cette lettre illustre l'attachement d'un officier à ses supplétifs musulmans, et les promesses qu'il leur fait, en se référant aux directives du Commandant en chef.
Après le départ du colonel Leguay, ces promesses ne seront pas tenues. Seuls Si CHERIF et son adjoint seront rapatriés. Nommé capitaine, CHERIF est affecté au 12ème Cuirassier à Tubingen et son adjoint au 24ème GCP. Regroupés le 4 juillet 1962 dans la région de Maginot, ses 930 hommes sont désarmés et pris en main par la wilaya 4. Trois officiers et quinze hommes sont immédiatement fusillés. Mis en permission, la plupart des autres seront massacrés dans les semaines suivantes. La Commission internationale de recherche historique signalera l'existence de 400 "veuves de la libération" dans la région d'Ain Boucif.
Maurice Faivre, Conflits d'autorités durant la guerre d'algérie, ISBN 2-7575-7304-4
10 Janvier 1961 :
Rien.
11 Janvier 1961 :
Fort Chabroll à Belcourt, les militaires assiègent une épicerie où trois rebelles sont retranchés.
Une jeune élève essaye d'égorger son institutrice dans la cour de l'école.
La plupart des européens abandonnent des quartiers entiers d'Oran au F.L.N., les militaires se contentent de s'interposer "entre les deux communautés".
12 Janvier 1961 :
Rien.
13 Janvier 1961 :
Le général Salan est mis à la retraite d'office.
De gaulle félicite l'armée de sa parfaite exécution des ordres à l'occasion de la campagne du référendum.
14 Janvier 1961 :
Le lieutenant Degueldre, est muté disciplinairement au Sahara. Il désertera le 25.
Henri et Paul COUTURIER. Ces deux frères de 14 et 16 ans furent enlevés par les terroristes FLN le 14 janvier 1962 à Ténès. Interrogé à Duperré, par le Ltt Colonel Coelenbier le 2 mai 1962, le SS-Lt Boualam, chef de la délégation FLN (wilaya IV zone IV) répondit: "La mintaqua" 44 déclare : "Les fils Couturier ont été interrogés et ont avoué appartenir à l'OAS. Des tracts OAS ont été trouvés sur eux. Ils ont avoué en outre avoir été les auteurs de deux plastiquages, ils sont passés devant un tribunal, et ont été condamnés à mort et exécutés".
15 Janvier 1961 :
Parution au journal officiel de la future organisation des pouvoirs en algérie qui seront mis en place " dès que les conditions de sécurité permettront de rétablir le plein exercice des libertés publiques ".
Dans une circulaire peu diffusée, Joxe, ministre des affaires algériennes fixe les conditions de licenciement des supplétifs, un mois et demi par année de service, sensiblement inférieures à celles qui prévalent lors des licenciements des travailleurs de l'industrie.
Un CRS tue un garçon de quinze ans, à Alger.
Note du général Crépin, commandant en chef, qui provoque ainsi sa mutation: En janvier 1961, le Général CREPIN, Commandant en Chef des Forces en Algérie, écrit au Premier Ministre au sujet du futur cessez-le-feu et de l'éventuelle trêve unilatérale des opérations offensives et des arrestations préventives. (Extrait de IR 367/2*, publication intégrale non autorisée)
" 1/ - Il est dit (dans l'Instruction du Premier ministre du 5 décembre 1960) que si le FLN cesse effectivement les attentats aux personnes et aux biens, il sera invité à venir après un délai déterminé, et en même temps que les représentants d'autres tendances et organisations algériennes, discuter dans la Métropole de l'apaisement et de l'autodétermination
Le Gouvernement et le Chef de l'Etat ont répété solennellement à de nombreuses reprises qu'il ne pourrait y avoir de négociations politiques avec le FLN qu'après que les armes auraient été déposées par lui. Le Commandant en Chef en a donné l'assurance formelle aux cadres en application des directives reçues. Il est indispensable que ce point soit maintenu et confirmé.
" 2/ - Il est prévu l'interruption pour une durée de trois ou quatre semaines, des opérations offensives et des arrestations préventives.
" J'estime cette interruption pratiquement irréalisable sauf à laisser le champ entièrement libre à l'action politique et de propagande, à la reconstitution de l'organisation rebelle et à son apparition au grand jour, apparition interprétée par la population comme la victoire du FLN.
" Nulle part, les Forces de l'Ordre ne sont sur la défensive à l'exclusion des barrages. Cesser l'action offensive, c'est en fait arrêter toute action proprement militaire.
" Les conséquences certaines en seraient :
- une réorganisation des bandes et de l'infrastructure actuellement durement atteintes. Il faudrait ensuite de longs mois et de lourds sacrifices en hommes pour revenir simplement à la situation actuelle.
- une reprise violente, une fois la trêve terminée, d'un terrorisme dont les organisations se seraient reconstituées méthodiquement,
- un tragique dilemme pour l'Armée. Le dispositif actuel, qui comprend d'innombrables petits détachements, n'est possible qu'à cause de notre activité constante qui interdit aux rebelles toute initiative offensive. Nous devrions donc, soit consentir à la destruction de ces petits détachements incapables de tenir seuls, soit abandonner la population au FLN.
" Les conséquences probables ou possibles en seraient :
- la conviction définitivement ancrée dans la population que le FLN est le vainqueur désigné, d'où son basculement vers lui,
- une réaction extrêmement violente d'une partie des Européens qui se transformerait selon toute probabilité en un affrontement des deux communautés,
- une démoralisation à peu près générale dans l'Armée, se traduisant dans la troupe par une diminution de la combativité si la lutte reprenait, pouvant se traduire chez certains officiers ou certaines unités par des actes d'indiscipline graves,
- enfin, et c'est là le pire danger, on doit envisager l'hypothèse où un grand nombre de Musulmans engagés ou appelés dans nos rangs, persuadés que le FLN est vainqueur, changeraient de camp en massacrant leurs cadres. " Déjà des signes inquiétants apparaissent. Du fait de la composition actuelle de l'Armée d'Algérie, ce serait sa désintégration et par là la défaite et le déshonneur pour l'Armée et pour la France.
Il n'est pas possible d'accepter un tel risque.
Signé Crépin "
D'après Faivre, Les archives inédites de la politique algérienne, l'Harmattan, ISBN 2-7384-9117-0
On voit que les avertissements n'ont pas manqués au gouvernement et que Crépin était bon prophète.
Tout l'art de De gaulle a consisté à masquer suffisamment son intention pour que les réactions se fassent par petits paquets, Crépin, un des derniers.
16 Janvier 1961 :
Le GPRA continue à rejeter tout processus d'autodétermination, dans une déclaration officielle depuis Tunis: " L'autodétermination est une tentative de prédétermination vouée à l'échec ".
Dans l'indifférence totale Ortiz annonce à Genève avoir créé un "gouvernement provisoire de l'algérie française". A-t-il écouté une siréne gaulliste qui avait cherché à séduire Jouhaud sur le même théme?
Le neuvième porte drapeau de l'amicale des anciens combattants de Mostaganem (les 8 autres ont été assassinés) prend une balle dans la nuque, il s'en remettra.
MORTS AU CHAMP D'HONNEUR POUR UN DRAPEAU: Voici la mirifique et incroyable histoire du drapeau des anciens combattants de Mostaganem.
C'était un nommé Icham Kouider qui à Mostaganem, portait le drapeau aux cérémonies patriotiques , aux obsèques des camarades et à l'enterrement des soldats qui tombaient dans cette guerre qui n'avait pas de nom ni de loi. Icham Kouider ressentait bien tout l'honneur qui lui en revenait et n'aurait pour rien au monde consenti à se dessaisir de sa charge glorieuse. Lorsque le F.L.N. le menaça de mort, il en rendit compte à son président, tout simplement, en bon soldat qu'il était, mais se regimba comme sous une offense lorsqu'on lui proposa de le remplacer dans son honorifique emploi. Cela se passait vers la fin de l'année 1956. Icham Kouider fut abattu le 14 février 1957. Sa dépouille fut portée par ses camarades. On fit un discours. Caïd Mechla portait le drapeau et l'inclina bien bas devant la tombe encore ouverte.
Il ne se passa pas longtemps avant que Caïd Mechla ne fut à son tour l'objet de menaces de mort. Il rendit compte à son président et, tout comme Icham Kouider, il refusa énergiquement de renoncer à ce qu'il considérait comme un honneur. si périlleux qu'il fut. Il fut abattu le 21 juin 1957.
Benseckrane Yahia conduisit le cortège jusqu'au cimetière aux stèles blanchies et à son tour, il inclina le drapeau devant la tombe de son prédécesseur. Quelques jours plus tard, il fut lui-même menacé et lui aussi ne put accepter de se renier; il porta le drapeau au cours des cérémonies du 14 juillet: il fut abattu le 8 août 1957.
Hennouni Besseghit devint le quatrième porte drapeau de cette année : il fut abattu le 5 octobre 1957.
Les événements prenaient une meilleure tournure et Hadj Gachegache, tout raide de l'honneur qui lui était fait ne fut abattu que le 27 août 1958. C'était pourtant au temps où il semblait qu'on apercevait le sourire de la paix, et où soufflait un vent vivifiant d'espérance.
Bey Bagdad lui succéda... Bey Bagdad fut abattu le 14 juillet 1959.
Addad Ali fit comme tous ceux qui l'avaient précédé et avec son humeur tranquille, quand il fut menacé, il refusa calmement de céder le poste de confiance dont il était investi: il fut abattu le 11 septembre 1959.
Son camarade Rhamouni Lakdar releva sa charge et, après tant d'autres, il fut abattu le 7 novembre 1960
Il se trouva des volontaires dans la section des anciens combattants de Mostaganem pour briguer encore l'emploi de porte drapeau, qui revint à Belachi Larbi. Belarbi Larbi reçut une balle dans la nuque le 16 janvier 1961. Il advint que Belarbi Larbi n'en mourût pas. Il fut, suivant le mot administratif et blasphématoire, rapatrié. Il prit le bateau pour la France puisque la terre où il était né avait cessé d'être la France.
Il emporta son drapeau. Belarbi Larhi est en France. Il et toujours porte-drapeau. Il n'est pas sur de ne pas être encore menacé. Il ne se pose pas la question de savoir ce que signifie encore le drapeau de la section des anciens combattants de Mostaganem ni ce qu'il pourra advenir de son drapeau ni de lui-même.
Il est le dixième porte-drapeau de sa section à avoir risqué sa vie pour l'honneur de porter le drapeau.
Je salue son drapeau, roulé aujourd'hui dans sa gaine, et si lourd du poids de tant d'âmes et de tant de foi et de tant d'amour de la France. Général VANUXEM.
Deux groupes mitraillent deux cafés de Saint Ouen, en principe FLN, un mort (un maçon espagnol) onze blessés.
17 Janvier 1.961 :
L'ONU a (en accord avec la France) reconnu le droit de l'algérie à l'autodétermination et à l'indépendance.
18 Janvier 1.961 :
rien
19 Janvier 1.961 :
Un aumônier tué dans une embuscade, égorgé et sa croix volée. Quatre jeunes filles de l'équipe EMSI, mesdemoiselles Djamila, M'barka, Christiane et Sadia ont également été égorgées.
Un médecin communiste de Saïda condamné à 20 ans de réclusion.
20 Janvier 1.961 :
Douze sénateurs musulmans demandent l'ouverture de négociations avec le FLN.
Création de l'O.A.S. :
C'est en liaison avec Louis Bertolini que Dominique Zattara, maire du 8ème. arrondissement d'Alger , implanta en janvier 1961, les premiers réseaux d'un mouvement clandestin destiné à lutter contre le FLN et pour l'Algérie Française.
Cette structure prolongeait la direction clandestine du Front de l'Algérie Française (F.A.F.) dissous en Décembre 60. Le sigle OAS vint en quelque sorte se plaquer sur ce mouvement. L'Armée Secrète naquit en effet à Madrid le 20 janvier 1961 (certains disent le 10 février 1961) après une rencontre de Jean-Jacques Susini et de Pierre Lagaillarde. Les deux hommes cherchèrent aussitôt à fédérer les groupes existants et prêts désormais à mener une lutte illégale, basées sur des méthodes violentes. Le directoire secret de Zattara vint se ranger sous la bannière de l'Armée Secrète où il fut assez rapidement rejoint par les responsables des Unités Territoriales. Celles-ci constituaient un ensemble militaire réunissant des Français d'Algérie, mobilisés par périodes, pour assurer surtout des gardes statiques ou effectuer des missions d'appui à l'Armée française. Il s'agissait de réservistes parmi lesquels les plus anciens avaient fait la campagne d'Italie. Disposant d'armes et d'uniformes; ces hommes ont joué un rôle à l'efficacité discutée en matière de maintien de l'ordre mais important en matière politique.
Mais après le putsch, leurs rapports avec les officiers qui ne se sont pas rendus furent mauvais. Il faudra tout l'entregent de Roger Degueldre pour les rallier à l'Armée Secrète. Celle-ci pouvait désormais voler de ses propres ailes. C'est le 16 mars 1961 que le sigle OAS apparut sur les murs d'Alger. Un mois plus tard, un tract intitulé "L'Union Sacrée est faite, le Front de la Résistance est uni" fut distribué dans les boîtes à lettres. Il appelait à se dresser "les armes à la main", contre "l'abandon de l'algérie".
Très vite des attentats eurent lieu: la villa de M. Coup de Fréjac et celle de M. Bucaille, maire de Guyotville furent détruites. Un avocat Maître Popie fut assassiné le 25 janvier. Le 19 mars 1961, un certain Barthélémy Rossello, barbouze du MPC, un groupe gaulliste qu'il renseignait, fut également abattu.
En Oranie, l'O.A.S. s'était organisée sur la base des anciennes structures du FAF. L'arrivée du général Jouhaud puis celle du commandant Guillaume contribua à fortifier les réseaux, mais les véritables chefs clandestins d'Oran demeurèrent des civils. Le premier d'entre eux fut Charles Micheletti, qui fut l'âme du combat contre celui qui allait devenir le responsable du service d'ordre à partir de février 1962, le général Katz.
A Alger, le colonel Godard sera le grand organisateur des réseaux de l'Armée Secrète, mais il sera vite dépassé comme les autres dirigeants militaires (à l'exception de Degueldre) par la furia des commandos civils. Des problèmes de tactique et de stratégie insolubles se poseront alors.
A la fin du mois de septembre 1961, les autorités avaient dénombré plus de 1.000 attentats attribués à l'OAS à Alger et à Oran, ayant fait plus de 15 morts et 144 blessés.
D'après Monneret, la phase finale de la guerre d'algérie, l'harmattan, ISBN :2-7475-0043-8
Lire aussi " Fors l'honneur " de Claude Micheletti, ses souvenirs, ISBN 9-782912 932372_
Même pas une semaine de l'activité du FLN en huit mois, quels amateurs.
Une note émise par le secrétariat des affaires algériennes (Joxe) lance pour la première fois l'idée de la force locale. Dans ce schéma initial, elle est destinée à "désengager l'armée de la mission du maintien de l'ordre après le cessez-le-feu."
Elle devrait être constituée des GMS (gendarmes musulmans), de harkis, de groupe d'auto- défense et éventuellement de membres de l'ALN. Le 26 septembre, le comité des affaires algériennes décide la constitution de cette force. Le 24 Octobre le comité en approuve la composition: 33.500 hommes, mais plus de harkis ni d'autodéfense, (résultat des premières discussions avec le F.L.N.) des gendarmes auxiliaires, des GMS et des moghaznis. Il faut l'encadrer par des officiers français.
Le 8 Février 62, après les négociations des Rousses, le FLN refuse aussi les GMS et les moghaznis ("mercenaires de l'ordre") et propose de les remplacer par les musulmans du contingent et des volontaires. En outre il demande (et obtient) le renvoi en métropole de 6000 des policiers pieds noirs. Presqu' aucun des officiers français musulmans n'ayant accepté d'y participer, il faut se résoudre à désigner des officiers français chrétiens ou juifs, qui refusent à leur tour.
Debré estime que le FLN veut qu'on lui fournisse les troupes, il fournira les cadres. Joxe croit qu'ils veulent utiliser l'ALN en maintien de l'ordre. En conclusion les demandes du FLN sont acceptées.
D'après Faure, l'Harmattan, Les archives inédites de la politique algérienne ISBN 2-7384-9117-0
Cette note est très certainement liée aux contacts établis avec le FLN par l'intermediaire de Barracok
21 Janvier 1961 :
A Tizi Ouzou, pour fêter l'arrivée de Robert Buron, ministre, le FLN explose deux bombes dans deux boulangeries, 8 morts dont 5 musulmans et 24 blessés.
Une trentaine d'hommes du 29e Dragon patrouillent avec quatre véhicules près du barrage électrifié de la frontière tunisienne, vers La Calle. Dans l'après-midi une formation de l'A.L.N., très supérieure en nombre tire au bazooka sur la patrouille. Trois véhicules sont endommagés. A l'issue de l'engagement, quatre survivants sont capturés: Raymond PROTS CH, Guy HURTAUD et Yves LEPREUX et DORIZON Moïse. Ils sont détenus vers Béja-Tabarka, en Tunisie. Mauvais traitements et hygiène déplorable. Ils sont libérés 2 le 31-12-1961 et 2 le 24-04-1962
Le journal officiel publie les décrets mettant en place "dès que le calme sera rétabli " des conseils régionaux et des assemblées d'arrondissement en application de l'organisation des pouvoirs publics en algérie, tels que le référendum de janvier les avaient définis.
Bien entendu, car le gouvernement savait bien qu'il ne s'agissait que de donner bonne conscience à ceux de ses partisans au contact des réalités, ces institutions ne seront jamais mises en place.
22 Janvier 1961 :
Schuman déclare qu'ON envisage un cessez le feu unilatéral.
23 Janvier 1961 :
Incident de frontière, 4 tunisiens tués.
On note à Oran et à Alger des tensions entre communautés, certains déménagent pour rejoindre des quartiers où leur communauté domine.
24 janvier 1961 :
Madame Conesa, née le 6 juin 1904, elle habitait Rue des Victoires à Saïda, Aveugle. Egorgée par les fellaghas le 24 janvier 1961, le jour anniversaire des barricades d'Alger.
Début de la huitiéme mission de la croix rouge internationale jusqu'au 23 février.
25 Janvier 1961 :
Premier assassinat attribué aux activistes, il s'agit de maître Popie, complice du F.L.N., l'homme qui a essayé de récupérer l'Echo d'Alger. Il devait témoigner au procès des barricades.
Degueldre (ancien FTP, ancien d'Indochine, lieutenant du premier REP) muté au 4ème REI, c'est à dire hors d'Alger et hors des paras, plus ou moins compromis dans l'affaire des manifestations anti De gaulle de décembre 1960, déserte. Il adresse à ses camarades la lettre suivante : "… je viens de rejoindre la clandestinité. Les formes traditionnelles de notre combat ne m'apparaissent plus adaptées à l'action à mener pour garder l'algérie française. Tenez vous prêts à agir de même. La légalité est dépassée. "
Le Putsch n'interviendra qu'en avril.
26 Janvier 1961 :
Fait prisonniers lors d'un accrochage, Patrice Colin, Michel Genestre, Denis Martin, Claude Rivier, tous les 4 du 2/57 R.I. sont froidement executés par le FLN.
27 Janvier 1961 :
Rien.
28 Janvier 1961 :
Rien.
29 Janvier 1961 :
Rien.
30 Janvier 1961 :
Arrestation à Lyon de l'abbé Davezies, qui était en fuite.
Un membre des ponts et chaussée, enlevé depuis le 15 décembre par le FLN de Bougie, s'échappe.
Un pharmacien de 75 ans et un ami qui était avec lui dans sa maison de campagne prés d'el arouche, assassinés.
Piere Poujade, leader du groupe politique "poujadiste" vient pour la seconde fois rencontrer Salan à Madrid, il cherche à harmoniser son action politique avec les actions supposées de son interlocuteur (qui n'a rien à lui proposer).
31 Janvier 1961 :
Rien.