Mars 1957

 

 

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1 Mars 1957 :

Rien

 

2 Mars 1957 :

Un convoi du 22ème. RI est tombé le 28 Février dans une embuscade à Gouraya, non loin de Dupleix, 27 morts, 17 blessés.

Un colonel tué au combat, prés de Laverdure.

 

3 Mars 1957 :

Deux terroristes guillotinés à Constantine.

 

4 Mars 1957 :

Un employé dans la mine de Kouif.

Un colonel en retraite assassiné à Alger.

Un groupe intitulé Comité de Résistance Française arrêté pour contre terrorisme.

Le gouvernement crée sur le modèle suisse le "dispositif de protection urbaine" personnes qui consacrent un jour sur dix à patrouiller dans les rues. Elles ont un uniforme et des armes qu'elles gardent à la maison, et sont susceptibles d'être convoquées en cas de coup dur. Elles sont également chargées de tenir à jour les habitants d'un îlot donné (îlotage) et de signaler les départs et les arrivées. Ce sera l'arme principale de l'éradication du terrorisme. On la doit au colonel Trinquier.

 

5 Mars 1957 :

Ben M'hidi, un des historiques, retrouvé pendu dans sa cellule. Le général Aussaresse raconte quarante ans après que c'est lui qui l'a pendu, sur ordre des socialistes au pouvoir à l'époque, dont Mitterand. Ben M'Hidi était au congrès de la Soumam, il a monté la willaya 5 (Oranie) il était membre des organes dirigeants du F.L.N., il a été arrêté par les parachutistes à Alger le 23 Février, puis confié à Aussaresse dont on comprend au travers de ses affabulation qu'il dirigeait une petite équipe de tueurs.

Ben M'hidi avait dit à Bigeard qui l'avait arrété: "vous serez vaincu parce que vous ne croyez plus à rien, nous nous croyons à la république algérienne."

Un couple assassiné à Orleansville, deux autre blessés.

 

6 Mars 1957 :

Rien

 

7 Mars 1957 :

Rien

 

8 Mars 1957 :

A Ténes, un couple assassiné dans sa ferme.

 

9 Mars 1957 :

Rien

 

10 Mars 1957 :

Crime affreux à bord du "Marc-Eric" un chalutier "Popa Mona" de Beni-Saf. Trois es matelots musulmans assassient leur cinq camarades européens,. Le jeune Aldeguer, 16 ans, apprenti, fût ligoté à l'ancre du navire et jeté à la mer par 600 mètres de fond (repris sur l'écho d'oran ie 324 de septembre/octobre 2009. Les journaux d'lgérie n'en ont semble-t-il pas parlé.)

 

11 Mars 1957 :

Un employé assassiné à Saint-Arnaud.

Un secrétaire général de mairie à Loverdo.

 

12 Mars 1957 :

Un assassiné à Loverdo, un autre à Médéa.

 

13 Mars 1957 :

Une cellule de six tueurs du F.L.N. arrêtée à Alger.

Une femme de 76 ans et ses deux fils torturés, mutilés et égorgés dans leur ferme à pointe Rouge.

Le général De gaulle continue sa tournée des installations pétroliéres dans le sud algérien. Cette tournée a été organisée par Yrissou, à lépoque présiendent d'une compagnie pétrolière, qui veut motiver l'intelligentsia aux ressources du sahara. Ce jour ils sont à Tindouf, De gaulle passe les troupes en revue, en particulier le 3ème BILA, les bat-d'af, les disciplinaires. qui ont quitté Tataouine maintenant en Tunisie.

 

14 Mars 1957 :

De gaulle - retiré depuis "1946 de la vie publique et qui se consacre à ses mémoires- débarque à Colomb-Béchar et déclare aussitôt: "Le Sahara est un ensemble qui est pour notre pays une chance immense. Il s'agit que nous ne le perdions pas. Et nous ne le perdrons pas presque uniquement grâce à l'armée française."

 

15 Mars 1957 :

Rien

 

16 Mars 1957 :

Rien

 

17 Mars 1957:

Rien.

 

18 Mars 1957:

Le curé de Saint- Aimé est assassiné près d'Ammi-Moussa, alors qu'il rendait visite à un paroissien.

Argoud raconte: 18 mars. Un accrochage a lieu au nord-ouest du Sakamody. Un commando du capitaine X (ancien de la 53Ie D. B. F. A., du colonel Barberot) est pris à partie par une bande. Un aspirant est tué. Le sous-lieutenant Duval est blessé. J'apprends quelques jours plus tard que, par représailles, le capitaine a incendié le lendemain le village de la Platriére, situé à proximité du lieu d'engagement. J'adresse au général de Bollardière une demande de punition à son encontre. L'intéressé nie les faits.

Je me rends moi-même à Schreier (cote 700), en pleine montagne, avec quinze hommes. Les faits sont exacts. Je maintiens une punition, qui ne sera jamais appliquée.

 

19 Mars 1957:

Rien.

 

20 Mars 1957:

Près de Picard, la famille Makboul est liquidée, les terroristes ont fait les choses avec soin, en particulier ils ont éventré une femme de 35 ans, enceinte, et ont soigneusement écrasé le fœtus sous leurs pataugas.

 

21 Mars 1957:

Rien.

 

22 Mars 1957:

Débat sans vote sur l'algérie à l'assemblée nationale.

Les dirigeants du FLN, depuis Tunis, affirment : "l'indépendance de l'algérie est un préalable à toute consultation sous contrôle international".

Le sous lieutenant Guillaume, fils de l'amiral Guillaume, chef d'un commando parachutiste de choc meurt au combat près de Mouzaïaville. Ses hommes réclament son frère Pierre, lieutenant de vaisseau, bien connu pour ses exploits en Indochine ("le crabe tambour ") pour lui succéder, et Salan, qui les connaît bien tous les deux, accepte. La Marine aussi . Pierre Guillaume va changer d'arme, passer de la marine à la terre, cela ne s'était pas vu depuis 1900. Il va prendre la tête de ce commando pendant deux ans effectuant en particulier des missions de "pénétration" en territoire "ami" mais indépendant de l'autre coté des barrages. Engagé aux cotés de Challe lors du putsch, condamné à une peine de principe, il rejoint immédiatement l'O.A.S. et agit comme adjoint de Jouhaud chargé de l'oranie hors Oran. Après sa prison à Tulle où il fût fait légionnaire d'honneur, il anime une émission quotidienne à radio courtoisie. Il est mort en 2003.

 

23 Mars 1957:

 Suicide d'un avocat connu, Maître Boumendjel dont la famille est à Tunis. On accuse les paras. Aussarteress revendiquera, 44 ans après, cette "action" pour son organisme de renseignement créé pour la bataille d'Alger. Il affirme n'avoir fait ceci que sur ordre des socialistes du gouvernement de Paris.

 

24 Mars 1957:

Sur toute l'algérie, le bilan est de 20 personnes assassinées.

Six policiers qui collaboraient avec le FLN arrêtés à Constantine et à Alger.

Trois médecins (dont moïse Timsit) communistes supportant le FLN sont condamnés à 20 ans de réclusion.

Timsit, après l'indépendance ne pourra rester que deux ans à Alger avant d'être expulsé par ses amis peu reconnaissants.

 

25 Mars 1957:

Guy Mollet affirme à Arras: "avant dix ans le pétrole du Sahara suffira aux besoins de la moitié de l'Europe".

Un européen abattu par erreur par une patrouille militaire.

Un coureur cycliste connu assassiné par les terroristes.

 

26 Mars 1957:

Un employé des Contributions enlevé à Guelma.

Le président de la délégation spéciale de Benian assassiné.

 

27 Mars 1957:

Rien.

 

28 Mars 1957:

Approbation de la politique algérienne du gouvernement (réformes économiques et sociales, lutte contre le terrorisme) approuvé par 221 voix contre 188.

Le grand rabbin Choukroun victime d'un attentat à Medea succombe à ses blessures.

Le général de la Bollardiére, furieux d'être sous les ordres de Massu demande sa mutation en métropole. Là il publie dans l'Express que dirige un de ses anciens sous-lieutenant rappelé Servan Schreiber un article où il dénonce la torture. Il est puni de cette publication par 60 jours de forteresse, il démissionnera de l'armée. Il passera le reste de sa vie à expliquer (pour se dédouaner) que tout le monde, comme lui, pratiquait la torture des suspects, et les représailles aveugles. Pourtant de nombreux officiers ont interdit aux troupes sous leurs ordres de pratiquer ces exactions, les autres (les plus nombreux) les ont strictement encadrées. Un certain nombre ont demandé (et obtenu) leur mutation. Bollardiére finira tristement dans une barcasse de Greenpeace à manifester contre la bombe atomique française.

Bollardiére fut un grand meneur d'homme quand (en indo) il commandait directement sur le terrain, ses proches disent qu'il a été ébloui et intoxiqué par Servan Schreiber. ICI, un dossier sur cette affaire.

 

29 Mars 1957:

La police arrête une dizaine de personnes, dont des armuriers pieds noirs, dans le cadre d'une affaire de trafic d'armes.

Un boulanger massacré à Alger par des terroristes.

Un agriculteur assassiné à Lavigerie.

 

30 Mars 1957:

Massu décore dans le bled le lieutenant jean marie le Pen de la croix de la valeur militaire.

 

31 Mars 1957:

 Un agriculteur est assassiné dans sa propriété à Laverdure.