Octobre 1960

 

 

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1 octobre 1960:

Après de nombreux incidents dont le plus emblématique a consisté à exiger un autocar au lieu du panier à salade pour se rendre au tribunal, le réseau jeanson de soutien au F.L.N. est condamné à dix ans de prison pour Ammada, hannoune, binard, cuena (à l'époque maîtresse de jeanson) daksi, meier, paupert, younes et jeanson lui-même jugé par contumace. Tous seront mis en liberté dès mars 62. Au cours du procès, qui a commencé le 5 septembre, et où 26 avocats, tous membres du "collectif" sont dirigées par maître Dumas, futur garde des sceaux, Dumas lit une lettre de jean paul sartre qui est un faux, rédigée par Pèju.

Les comptes du F.L.N. montraient que le réseau lui coûtait 50 millions (de l'époque) chaque mois.

 

2 octobre 1960:

Kroutchev reçoit le GPRA comme un gouvernement et répond aux journalistes qui l'interrogent "mais le GPRA est reconnu par le général De gaulle".

 Un adjoint au maire et un conseiller municipal, tous deux musulmans assassinés à Philippeville.

Plastic devant le domicile d'un membre du cabinet de Delouvrier. Ce dernier fait hâter les travaux du "rocher noir" la cité administrative entourée de murs de prison qu'il fait construire à 20 kilomètres d'Alger pour se mettre à l'abri de mauvais coups éventuels..

 

3 octobre 1960:

Debré, premier ministre à Constantine "comment reconnaître à une fraction le droit de parler au nom de l'algérie toute entière?" Son maître le lui montrera un an plus tard. L'un souffle le chaud en algérie (Debré) l'autre le froid en métropole, le 8 du même mois De gaulle reconnaîtra au GPRA le droit de parler pour toute l'algérie!

 

4 octobre 1960:

Rien.

 

5 octobre 1960:

 Un mécanicien agricole assassiné en quittant la ferme où il venait de travailler, près de Baraki.

Une ferme de tassala est incendiée, les récoltes brûlées, le vin répandu, les bêtes égorgées.

Embuscade près de aïn salah, 9 tués dont deux officiers, 7 blessés.

 Le comité des affaires algériennes du jour revient sur les méthodes d'interrogatoire, et crée des inspecteurs chargés de vérifier que les méthodes autorisées sont les seules employées.

 

6 octobre 1960:

Bouchiki Ahmed, sergent de l'armée française et correspondant occasionel de la FPA, assassiné rue Vilin (20 ème).

 

7 octobre 1960:

"Approuver le refus de servir dans l’armée et soutenir le F.L.N., de la part de Français, c’est justifier le meurtre d’autres Français. La passion idéologique, avec le manifeste des 121, arbore un air de guerre civile. Dans les études consacrées à l’histoire des intellectuels, l’ « appel des 121 » est érigé au rang de mythe. En octobre 1960 , la réplique lui est néanmoins donnée par une pétition bénéficiant de soutiens bien plus nombreux : Le Manifeste des intellectuels français. Un plaidoyer pour le maintien des trois départements français d’Afrique du Nord : « C’est une imposture de dire ou d’écrire que la France combat le peuple algérien dressé pour son indépendance. La guerre en Algérie est une lutte imposée à la France par une minorité de rebelles fanatiques, terroristes et racistes, armés et soutenus financièrement par l’étranger ». Paru dans Le Figaro et Le Monde (7 octobre 1960), ce manifeste recueille 300 signatures : le maréchal Juin, Marie-Madeleine Fourcade, Pierre de Bénouville, le colonel Rémy, Pierre Nord, Daniel Halévy, André François-Poncet, Henry Bordeaux, Roland Dorgelès, Pierre Gaxotte, Henry Massis, Henry de Monfreid, Roland Mousnier, Jacques Perret, François Bluche, Pierre Chaunu, Raoul Girardet, Gabriel Marcel, Jules Romains, Jean Dutourd, Thierry Maulnier, Jules Monnerot, Michel de Saint Pierre, Louis Pauwels, Antoine Blondin, Michel Déon, Roger Nimier, Jacques Laurent, Laurent Laudenbach, Pierre Boutang, Alexandre Vialatte.

Cette liste regroupe des hommes ayant joué un rôle de premier plan dans la libération de la France, et des écrivains, des historiens, des universitaires et des journalistes. Eux aussi font fonctionner leur intelligence. Eux aussi ont une conscience morale. Eux aussi sont cultivés. Eux aussi ont écrit des livres. Eux aussi ont du talent. Eux aussi sont célèbres. Mais, quand il est question de l’Algérie, ces hommes n’ont pas droit au statut d’intellectuel : leur engagement est méprisé, ou passé sous silence ».

Jean SEVILLIA, Le terrorisme intellectuel, p. 44-47

 

8 octobre 1960:

Rien.

 

9 octobre 1960:

De gaulle à Chambéry: "je suis le symbole et le garant de l'unité nationale".

Un employé de préfecture assassiné à paris par un F.L.N.

 

10 octobre 1960:

 Rien.

 

11 octobre 1960:

Embuscade en Kabylie un officier (le prince d'Orléans) tué.

Maître Vergés et Dumas, deux des plus actifs avocats du F.L.N. condamnés à respectivement six mois et trois mois de suspension d'avocat pour avoir tenus des propos désobligeants contre le tribunal militaire. Dumas fera ensuite la fabuleuse carrière que l'on sait.

 

12 octobre 1960:

Un gardien de ferme étranglé près d'Oran.

 

13 Octobre 1.960 :

Salan, convié à l'ambassade d'Espagne à Paris se voit ofrir "toute l'aide matereille et morale necessaire" (Ferandi, 600 jours avec Salan et l'OAS). Salan accepte, il part le 31 en Espagne où il se rend compte que seuls les activistes de la Phalange et specialement le beau frère de Franco, Ramon Serrano Suñer sont à 100% pour l'algérie française. Franco et son gouvernement ne veulent pas faire de peine à De gaulle, ils menagent la chêvre et le chou. En avril 1961 c'est Suñer qui lui procure l'avion pour rejoindre Challe à Alger. Salan n'envisagera jamais de rejoindre l'Espagne, en effet en septmbre 1961, après l'attentat de pont sur seine, Franco fait arreter les OAS en Espagne et les met en exil aux canaries. De façon interessante il les fait arreter par ceux qui les frequentaient le plus souvent.

 

14 octobre 1960:

Le général Jouhaud démissionne et quitte l'armée.

Embuscade près de Chréa, 8 morts dont trois militaires.

 

15 octobre 1960:

 Rien.

 

16 Octobre 1.960:

grenade dans un bal de village à Herbillon, 12 blessés.

 La suisse accepte enfin d'extrader deux membres importants du réseau Jeanson d'aide au FLN.

 

17 Octobre 1.960:

Fin du plan Challe, cette fois dans les Aurès, dernier bastion à nettoyer, 202 rebelles mis hors de combat.

A l'inauguration de la foire commerciale d'Oran, Delouvrier délégué général et Fontanet, secrétaire d'état sont accueillis par les cris séditieux de "algérie française" et de "vive Salan".

Un enfant de 13 ans saute sur un obus piégé à Blida.

 

 18 Octobre 1.960:

Rien.

 

19 Octobre 1.960:

Conférence de presse de Soustelle en faveur de l'intégration. ("il n'y a pas d'autre alternative que la sécession ou l'algérie française").

 

20 Octobre 1.960:

 Un agriculteur assassiné à Blida, un autre à Tizi Ouzou.

 Un français musulman, un OPA de la FPA rallié au FLN, Rachid Khilou (qui en fait menait un jeu triple) est entouré par quatre personnes d'origine maghrébines à Valence (Drôme) qui l'assassinent avec une aiguille empoisonnée (technique plus tard connue sous le nom de parapluie bulgare.) Il s'agit d'une exécution par le service action, suffisamment maladroite pour que l'assassiné au curare, bon flic si pas bon français, ait le temps de relever le numéro de la voiture et de le donner aux policiers. L'officier de la dgse qui a monté l'assassinat est identifié, il a été muté en Algérie avec une fausse identité, l'affaire sera classée.

Une musulmane est assassinée rue de grenelle à Paris.

Le FLN commence à lasser, comme en algérie, où les douars réclament une protection, à paris les immeubles aussi :

 " " Monsieur le capitaine,

" Au nom de tous les locataires du 15, rue Vandrezanne, on a l'honneur de vous signaler qu'on est souvent tabasser par le groupe de choc FLN dirigé par les collecteurs de fonds du 15 rue Vandrezanne. Chaque fois refuser de payer 3500 F, par conséquent, à Monsieur le Capitaine, vous seriez bien aimable de nous mettre une douzaine de policiers algériens pour notre protection. Une fois habiter ici avec nous on pourra travailler avec eux. En attendant, je vous cite le nom des collecteurs du 15, rue Vandrezanne : Tebuche, Achour, Tamani Amar, Ladjici Ali, Kerouri Belasiti, Tousti Ahmed, Telemouche Hounes, Lacmesse Mokrane, Saghi Ali. Le 15 rue Vandrezanne est devenu arsenal FLN. Veuillez agréer, Monsieur le Capitaine, l'hommage de notre grand respect. "

 

21 Octobre 1.960:

Les 600 détenus FLN du camp de saint Maurice l'ardoise font la grève de la faim. Tous survivront.

Le colonel Argoud dîne chez Jean Jacques Servan Schreiber avec Gaston Deferre. il explique les consequences de l'abandon de l'algérie, le nettoyage ethnique d'un million de personnes, l'assassinat de centaines de milliers de musulmans. Les deux restent de marbre, Argoud écrit dans son livre "Ce sont des monstres politiques, que le destin de centaines de milliers d'hommes laisse froid".

 

22 Octobre 1.960:

A Paris, le F.L.N. souffre aussi :

" Rapport du 2e secteur :

" 1) Dans tout le 13e arrondissement le moral est très mauvais pour les responsables, car tout le monde parle aux harkis. Des renseignements sur nous. Les vrais frères demandent toujours des affaires pour attaquer les harkis. Ils se demandent pourquoi on n'a pas fait un coup dans cette question.

" 2) Tous les harkis patrouillent toute la nuit. Les officiers font des discours, ils disent des vérités et font preuve de grande psychologie. Nous on ne sait plus quoi dire, même des frères ont été battus par des locataires des hôtels.

" 3) Toujours sur la question psychologique, le capitaine des harkis et aussi le lieutenant, qui est toujours avec lui, donnent confiance aux frères qui les considèrent comme un symbole.

" 4) Pour la question des déserteurs des harkis, très difficile car ils sont très méchants sur cette question.

" 5) Le capitaine et le lieutenant sont toujours, la nuit, le jour, avec les harkis. Ils sont très méchants quand ils rentrent la nuit et le jour. Le capitaine et le lieutenant sortent souvent ensemble. Il y a deux "Dauphines" noires conduites par des harkis, 2731 JR 75 et 2733 JR 75, ils partent très souvent en déplacement, au fort de Noisy-le-Sec et aussi dans le 14e arrondissement (1 ou 2 heures du matin).

" 6) Beaucoup de frères vont rue Harvey et ils vont voir le capitaine, on ne sait pas pour quelle question ils y vont. C'est difficile pour entrer chez le capitaine. Des harkis très mauvais.

" 6 bis) La seule question pour tuer les harkis, ce n'est pas dans le 13e mais dehors quand ils sont partis en permission, ou attendre qu'ils aient bu de l'alcool, s'était eux impossible, car alors ils vont tirer tout de suite - ou alors les faire suivre, mais ils vont tirer de suite, frapper d'abord.

" 7) Dans le 13e beaucoup de fiches sont faites avec les photos des frères.

" Voilà pour les harkis, très difficile, car ils vont partout faire des reconnaissances. Il faut donner des directives urgentes par voie hiérarchique. Pour faire quelque chose dans leur quartier c'est dangereux et délicat.

Lettre citée par Raymond Muelle, 7 ans de guerre en france, (quand le FLN frappait en métropole) ISBN 2-914185-04-9

le lendemain, le FLN attaquait dans le treizième, même si les responsables avaient préféré que ça se passe ailleurs.

 

23 Octobre 1.960:

Rien en algérie mais en métropole, le F.L.N. attaque simultanément 5 postes de police tenus par les harkis à paris, les policiers répliquent, deux morts parmi les terroristes, 7 blessés très graves chez les forces de l'ordre.

18 heures, heure de la soupe, un taxi s'arrête devant un hôtel tenu par les harkis, rue du château des rentiers, deux hommes en descendent et mitraillent la façade de l'hôtel, sachant parfaitement que derrière, les harkis assis autour d'une table, attendent sagement la soupe. Ils loupent le sentinelle, qui blessée à la jambe, riposte, et un sergent armé sort et riposte aussi. Les deux hommes s'enfuient, laissant deux blessés. A quelques centaines de mètres, rue Harvey, entendant les détonations, les harkis sont sortis et reçoivent par une grêle de balle trois FLN descendus d'un deuxième taxi. Les trois FLN s'enfuient et descendent à la station de métro Nationale, poursuivi par les harkis, c'est Chicago en plein paris.

Boulevard de la gare, ce sont trois FLN qui attaquent le poste tenu par les harkis, ils tuent la sentinelle, mais deux d'entre eux sont tués par un autre harki, qu'ils blessent à leur tour avant de prendre la fuite. Coté métro, les FLN ont pris une rame, les harkis demandent au conducteur de la suivante de rejoindre son collègue, la poursuite ne donnera rien, le chauffeur évitera de justesse une sanction pour n'avoir pas respecté les arrêts, il fallut une lettre de félicitations du préfet de police. En s'enfuyant deux tueurs croisent un car de police un d'entre eux, affolé, rafale le car, les policiers descendent et répliquent, ils blessent un FLN. Deux autres se sont réfugiés dans un immeuble, les policiers l'investissent, pour couvrir leur fuite les F.L.N. lâchent une grenade, un policier la récupère et l'envoie loin, mais les deux tueurs se sont enfuis par les toits. Dans le 14ème, rue Texel, scénario analogue, deux F.L.N. blessent un harki et prennent la fuite.

Au total, un officier de police et deux harkis blessés contre deux F.L.N. tués, deux blessés, un prisonnier, un des chauffeurs de taxi. Mais l'essentiel est l'ardeur dont les harkis ont fait preuve. Cependant, pour la premiére fois la FPA n'a pas été aévertie à l'avance, le FLN a monté une opération spéciale, avec des hommes neufs venus specialement dans ce but.

Les informateurs sont orientés sur ce groupe le le 24 janvier 1961 le groupe de choc est arreté, 36 personnes dont la trés mediatique Louisa Ighilaritz.

Grenade dans un foyer de travailleurs musulmans à Maubeuge, un tué sept blessés.

 

24 Octobre 1.960:

Les officiers s'obstinent, sur ordre, à pacifier l'Algérie française, alors que depuis septembre 1959, le verbe du Chef de l'Etat passe et dérape d'un référendum à plusieurs options dont la sécession - mais aussi la francisation -, à l'Algérie algérienne, puis à la République algérienne. La contradiction entre ces dires publics et les ordres reçus de vive voix n'a pas échappé au Général Crépin, Commandant en chef, qui depuis avril 1960 remplace le Général Challe, coupable de n'avoir pas fait prendre les barricades par les armes. Il sait le cas de conscience de ses officiers écartelés entre les informations politiques et les engagements personnels qu'ils sont, sur ordre, contraints de continuer de prendre. Peut-être même perçoit-il qu'une bonne part de l'Armée lui échappe et que la conjuration gronde, hypothèse vraisemblable: les conjurés alors sont certainement d'autant plus nombreux qu'ils n'ont pas encore à passer aux actes.

Le 24 octobre 1960, Crépin interroge donc le Délégué Général, par lettre officielle. Il lui signale "une dégradation trop forte du climat politique {pouvant] avoir {pour l'armée] les plus graves conséquences en raison du nombre très élevé de Musulmans servant dans ses rangs ". La note jointe à sa lettre est un bon échantillon des contorsions mentales auxquelles l'Armée est réduite. La situation n'a jamais été meilleure; la population du bled tient solidement: elle est peu soumise aux nouvelles parisiennes. En ville, la masse musulmane "sent le désarroi des Européens" et la population évoluée est persuadée que le Général De gaulle va ...traiter ...avec le G.P.R.A.", ce que le Général Crépin ne croit pas possible. Et en cela, sans doute, reste-t-il fidèle aux ordres qu'il reçoit. Mais pour mettre en concordance les ordres reçus et les informations diffusées par presse et radio, il imagine que la contradiction n'est pas entre la mission de l'Armée et le pouvoir mais entre l'Armée et "les auxiliaires français de l'adversaire [qui] s'efforcent de présenter ...la politique du Gouvernement comme la recherche d'un compromis entre ces deux partis extrêmes également opposés à une solution de paix".

Le Général Crépin entend que soit rétablie l"'unité" d'expression de la politique française mais n'a pas deviné que la politique prêtée au gouvernement par ceux qu'il considère comme des adversaires est en réalité celle du gouvernement et non plus celle au nom de laquelle l'Armée continue d'être engagée. Crépin propose donc que l'administration et l'Armée lancent simultanément une campagne d'information, rappelant l'"unité de la position française, définie par le général De gaulle et dont la position fondamentale est l'autodétermination, voulue par la France et refusée par le G.P.R.A." Il préconise une campagne pour un rappel des engagements officiellement pris: "Le gouvernement ne traitera jamais avec le G.P.RA. "avant un cessez-le-feu et ne lui livrera jamais l'Algérie; l'Armée restera en Algérie jusqu'au référendum et définitivement "si l'Algérie choisit d'être avec la France", ce qui correspond encore à la position apparente de la France. Mais Crépin n'imagine pas que la France puisse souhaiter autre chose que la "francisation" ou l'association :"La France veut que l'Algérie nouvelle qui sortira du référendum consacre définitivement ... la définition des liens permanents entre la France et l'Algérie", ce qui le conduit à proposer deux slogans: "la France restera -l'Armée restera".

Nous n'avons pas la réponse du Délégué Général (s'il y en eu une écrite) et nous ne savons pas si le citoyen Crépin prend conscience de la position réelle du Général De gaulle quand celui-ci annonce l'"Algérie algérienne", quelques jours plus tard, le 4 novembre 1960. Mais gageons que le Commandant en chef Crépin ne reçut ni accord sur la campagne projetée ni directives

(Note relative à la nécessité et aux conditions de l'information de l'Armée par le commandement et des populations par l'Armée, 24 octobre 1960, archives militaires.)

 

25 Octobre 1.960:

 Salan tient une conférence de presse à Paris, il dénonce l'intention de négocier avec des terroristes.

 256 rebelles hors de combat dans les Aurès.

 

26 Octobre 1.960:

C'est fin Ocrobre que Michel Massenet, haut fonctionnaire, emet à destination du premier ministre Debré une note de synthése faisant le point sur la situation en Algérie.

Cette note fait suite à l'echec des pourpalers de Melun et à la crise de confiance du général De gaulle du 10, que Debré a consolé. Dans le rapport de Massenet on peut lire "l'avenir de la communauté française est trés compromis. Il semble difficile d'obtenir des granties. Le gouvernement doit se preparer à envisager le repli de nombreux élements de cette population". Trois jours après, le 29 Debré se heurte à De gaulle qui lui presente son discours du 4 Novembre où figure la république algérienne. Debré estime que cette concession montre que l'autodetermination est un faux semblant, et cristallise les oppositions. Il envisage de donner sa demission. il fait proposer à Jouhaud une république algérienne independante mais européenne. Il decide de creer une troisiéme force, le FAAD. D'après le livre de marcel Faivre, Conflits d'autorités durant la guerre d'algérie, ISBN 2-7575-7304-4

 

27 Octobre 1.960:

Une manifestation "pour une paix négociée en algérie" organisée par l'unef, interdite par la préfecture de police, à laquelle participaient tout ce que la gôche compte de têtes pensantes est dispersée par la police. Parmi les blessés (particulièrement légers), Roland Dumas, François Mitterand, Charles Hernu, Tangy Prigent.

 En algérie, à Bouira, une grenade lancée dans une cour de ferme tue un enfant de 8 ans. Bien entendu les médias ne s'intéressent qu'aux premiers blessés.

 

28 Octobre 1.960:

Un commissaire de la DST assassiné à Paris, à Charenton, un passant blessé.

A Ténes une automobile saute sur une mine, 3 tués, un blessé.

 

29 Octobre 1.960:

Jouhaud arrive à Alger, il en a été tenu écarté par son rôle de patron de l'armée de l'air, il a suivi avec angoisse les mouvements, en particulier les barricades. De son poste il a pu mesurer la volonté de de Gaulle d'abandonner l'algérie. Il vient officiellement travailler pour un industriel algérois, en fait pour souder et dynamiser les pieds noirs, dispersés entre des myriades de groupes et de partis. Dès le lendemain il prend la parole devant une des associations des anciens combattants.

En parallèle, il mesure les idées de l'armée.

 

30 Octobre 1.960:

 rien.

 

  31 Octobre 1.960:

 Salan, craignant pour sa liberté, se réfugie en Espagne.