Août 1960

 

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1 Août 1.960:

 Rien.

 

  2 Août 1.960:

Rien.

 

3 Août 1.960:

Le général Salan, à la retraite, s'installe dans une villa des hauts d'Alger.

Dés son arrivée il est convoqué par Delouvrier, qui lui indique qu'il le fera expulser au premier pretexte. Salan explique qu'il aime Alger et que d'ailleurs son fils y est enterré. Delouvrier souligne que le fils est mort à 3 ans et que donc l'amour que lui porte Salan (qui n'a plus eu d'autre enfant) est douteux.

 

4 Août 1.960:

De la gravité de la situation militaire le chef du G.P .R.A. est pleinement conscient. C'est un véritable cri d'alarme que lance Ferhat Abbas à ses pairs le 4 août 1960, (mohamed Harbi, les archives de la révolution algérienne) rendant compte de l'échec sur le terrain du F.L.N. et de l'A.L.N. ainsi que de l'isolement et du désarroi du G.P.R.A.

" Il convient, note-t-il, de partir des constatations suivantes :

" a / il devient de plus en plus impossible de franchir les barrages pour alimenter la révolution à l'intérieur du pays,

" b / les maquis ne sauraient sinon aller à la victoire, du moins vivre longtemps, s'ils ne sont pas dirigés, alimentés par des troupes fraîches, un armement efficace et de l'argent en quantité.

" De ces constatations on peut déduire que :

" a / les maquis demeurent isolés de l'extérieur et isolés entre eux,

" b / de plus en plus il existe deux F.L.N. coupés l'un de l'autre, celui de l'intérieur et celui de l'extérieur,

" c / de plus en plus, à l'insécurité permanente de l'occupant, avec les conséquences économiques, politiques et stratégiques qu'on était en droit d'attendre, s'est peu à peu substituée l'insécurité permanente de l'A.L.N. (celle-ci ne peut rester en général plus de douze heures dans un même village),

" d / de plus en plus, le G.P.R.A. méritera, s'il ne cherche pas et n'applique pas les moyens de modifier radicalement une telle situation, d'être appelé "l'organisation extérieure de la rébellion" sans aucun lien avec l'intérieur, ce qui est lourd de conséquences politiques...

" Si le peuple n'est pas pour la France, il faudrait être, en revanche, optimiste pour soutenir qu'il est de pair avec le G.P .R.A. L'infrastructure organique a été démantelée dans les centres urbains et est de plus en plus inexistante dans les campagnes. "

En réaction, le G.P.R.A. organise et structure ses services extérieurs, excellente et interessante description ICI.

 

5 Août 1.960:

 Le journal El Moudjahid lance un appel au ralliement des harkis de Paris.

 

6 Août 1.960:

Dans la région paca, les renseignements généraux et la gendarmerie arrêtent une centaine de personne qui s'apprêtaient à commettre des attentats à Avignon, Alès, Nîmes, Tulle.

 

7 Août 1.960:

Un commando du F.L.N. qui a pénétré dans la maison d'un policier d'Orleansville, sans doute dans l'intention de massacrer la famille ne trouve qu'une enfant de 8 ans dans son lit, qu'ils coupent en deux à coup de pistolet mitrailleur.

Six musulmans, enlevés du douar Bekahaiba, près d'Oran, retrouvés égorgés, les femmes violées.

 

8 Août 1.960:

Rien.

 

9 Août 1.960:

Un gardien de la paix assassiné d'une rafale de mitraillette à Philippeville.

Une grenade lancée contre une cantine fréquentée surtout par des nord africains fait un mort et cinq blessés à forbach.

 

10 Août 1.960:

A Blida, un pépiniériste tué dans sa pépinière.

Près de Mostaganem, au douar hacheur daroug, quatre hommes et une femme sont égorgés ou éventrés après les amabilités usuelles.

 

11 Août 1.960:

A Tunis, un "tribunal" F.L.N. condamne à mort deux soldats français., clotaire le gall et michel castera. Le communiqué du FLN précise que "les membres du service civil international, qui travaillent à la reconstruction de Sakhiet, devant l'évidence des crimes commis, ont approuvé la sentence". Le gouvernement français proteste, mais refuse les négociateurs de la croix rouge international, pour ne pas "reconnaître le FLN". De Gaulle en veut au FLN de l'avoir roulé à Melun.

Ils seront exécutés le 19, le lendemain du jour où de Gaulle gracie dix condamnés à mort FLN en croyant les avoir échangé contre les deux malheureux.

 

12 Août 1.960:

"Tous les recours judiciaures ayant été épuisés" comme l'indique le communiqué hypocrite du FLN (en une nuit), les deux soldats français condamnés la veille sont exécutés au petit matin.

Le journal le monde se fend d'un (petit) article indigné.

Satta Lounes, ami d'un policier de la FPA, asassiné dans son bistrot 1, rue Asseline (14 ème)

 

13 Août 1.960:

Un français musulman est poignardé dans un salon de coiffure en plein centre ville d'Avignon.

 4 soldats tués dans une embuscade à Lamoricière.

Grenade dans la casbah d'Alger, 15 blessés.

 

14 Août 1.960:

Des colis piégés tuent un gendarme et en blessent un autre.

 A montelimar, un commando F.L.N. pénètre dans un dortoir et assassine 3 français musulmans proche du MNA.

 

15 Août 1.960:

 Mellah Ali, frère d'un policier de la FPA, assassiné rue de Bagneux à Montrouge.

 

16 Août 1.960:

Rien.

 

17 Août 1.960:

Trois fellaghas abattus près d'Oran.

9 français musulmans égorgés à Molière, dans l'Ouarsenis.

le maire de oued-el-hout, sissaoui salah, décoré d'un sourire kabyle dans son village.

Un agriculteur assassiné dans son champs, près d'Oran.

 

18 Août 1.960:

 Mohamed Duval, évêque d'Alger refuse que l'on célèbre dans sa cathédrale une messe à la mémoire des deux soldats du contingents fusillés à Tunis par le FLN.

 

19 Août 1.960:

Panique rue du Rhin et de Maux, à paris. Une fusillade abondante oppose longuement F.L.N. et MNA, cinq passants dont un enfant de 6 ans sont blessés.

 

20 Août 1.960:

 Rien.

 

  21 Août 1.960:

La journée du terrorisme se solde par 4 morts et 48 blessés sur toute l'algérie.

Deux grenades à Oran, deux attentats à Sétif, deux autres à Blida (des enfants dont les parents sont dans l'armée française) Saïda, Bougie.

 

22 Août 1.960:

rien.

 

23 Août 1.960:

Le GPRA lève une légion étrangère à base de volontaires arabes. Cette annonce est devenue rituelle.

Guedjali Smaïl, chef d'un groupe de choc FLN, qui s'était rallié avec son groupe, retrouvé sur la voie ferrée à Vitry sur Seine.

 

24 Août 1.960:

rien.

 

25 Août 1.960:

 A Saint Louis du Sénégal, De gaulle lance dans son discours la formule "salut au Mali", qui appuie la clique marxiste de Modibo Keïta contre Houphouet Boigny. Houphouet déclare qu'il cesse d'attendre sa fiancée française avec son bouquet de fleurs fanées, et quitte la Communauté, ainsi morte née. La solution d'une algérie membre d'une vaste Communauté franco africaine est alors rendue impossible, par dissolution de ladite communauté avant même sa création.

 

26 Août 1.960:

Une grenade sur un marché à Batna, 3 morts 31 blessés, dont 15 gravement.

 

27 Août 1.960:

rien.

 

28 Août 1.960:

Une famille musulmane habitant la ferme d'un européen près d'Orleansville abattue, 5 morts.

Une grenade, toujours à Orleansville (sans doute un petit groupe passait par là).

 

29 Août 1.960:

monsieur Bouala, inspecteur de police à la retraite, vice président du comité d'entente des anciens combattants d'oranie, assassiné à la hache.

 

30 Août 1.960:

Deux gardiens de ferme assassinés prés de Sidi bel Abbés, grenades à Masqueray et à Guerrouma.

Au cours du mois d'Août, la communauté des états africains s'est décomposée, fermant ainsi une nouvelle porte à l'évolution possible de l'algérie. Dahomey, Niger, Tchad, Gabon, RCA, Congo, Haute Volta , même la Côte d'ivoire de Houphouët Boigny, prennent leur indépendance.

 

31 Août 1.960:

 rien.