Mars 1959

 

 

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1 Mars 1959 :

A la ferme dite "la baraque" près d'aumale dix italiens sont enlevés par les rebelles dont deux femmes et cinq enfants de 3 à 12 ans.

 

2 Mars 1959 :

Rien.

 

3 Mars 1959 :

Une voiture qui livre la presse quotidienne mitraillée au petit matin près de Bouira, le conducteur musulman tué.

Arrestation d'une cellule FLN à Lyon.

A Francfort, la voiture du trafiquant d'armes Puchert explose quand son propriétaire met le contact, il est dechiqueté. Desastreuse fiabilité des Mercedés.

 

4 Mars 1959 :

Une embuscade fait 15 morts et 7 blessés parmi les militaires français.

Un inspecteur de police et son épouse assassinés à Constantine.

Delouvrier, qui partage avec Challe les pouvoirs au niveau de l'algérie, amorce le retour à une situation "normale" en pondant une note de service qui demande aux militaires (les quels depuis Mai 58 cumulent les pouvoirs civils et militaires) de bien vouloir déléguer aux fonctionnaires civils les travaux administratifs, et de les considérer comme leurs conseillers politiques.

 

5 Mars 1959 :

Dans les environs de Tlemcen, un colonel de l'armée de l'air américaine (en retraite) et son interprète assassinés dans leur voiture.

Le chef de la SAS de Boudjemaa assassiné à Tizi Ouzou, alors qu'il avait rendez vous avec son préfet.

 

6 Mars 1959 :

Un capitaine et son chauffeur décapités dans leur Jeep par un fil de Nylon tendu entre deux arbres, dans la région de Pont du Caïd.

 

7 Mars 1959 :

Ben Bella, Aït Ahmed, Lachraf, Boudiaf, Khider transférés de la prison de la santé où ils étaient traités comme des terroristes à l'île d'Aix où ils peuvent reprendre leurs activités.

 

8 Mars 1959 :

Un notaire abattu dans son étude à Mila par un terroriste qui a le malheur de croiser un militaire alors qu'il avait encore son arme à la main et rejoint sa victime dans la mort.

 

9 Mars 1959 :

Rien.

 

10 Mars 1959 :

Rien.

 

11 Mars 1959 :

Rien.

 

12 Mars 1959 :

Troisième tir d'une fusée balistique depuis le champs de tir de Hammaguir.

 

13 Mars 1959 :

Rien.

 

14 Mars 1959 :

Rien.

 

15 Mars 1959 :

Le supplément du dimanche de l'écho d'Alger raconte en détail, sous la signature d'un militaire comment Azzedine a été relâché car il a parfaitement joué le rôle d'un rallié, comment il a effectué plusieurs aller retour aux maquis et a renseigné l'armée. Or Azzedine (cornaqué par Ouzedine) a rejoint Tunis, où il est accueilli en héros.

Qui intoxique qui ?

Les américains ont vendu au F.L.N. un poste émetteur destiné à sa propagande, il est prévu que les techniciens américains l'installent ce jour, des avions français munis de bombes bien apparentes survolent lentement le lieu de montage et le hangar de stockage, les techniciens américains ont bien compris le message, ils s'en vont sans monter leur poste..

 

16 Mars 1959 :

Un rebelle tué au combat est celui qui a enlevé (et martyrisé sauvagement) les dix membres d'une famille d'italiens, en début de mois.

Prés de Desaix, on retrouve les corps du couple de gérant de ferme enlevés quelques jours auparavant, l'homme avait été tué à coup de fusils de chasse, la femme violée et éventrée.

Six légionnaires tués dans un accrochage, à proximité de Tiaret.

 

17 Mars 1959:

Boumedienne fait fusiller une quarantaine des cadres du F.L.N. qu'il avait arrêté en Novembre, pour refus d'obéissance. Il raconte qu'ils avaient refusé d'attaquer le barrage, bonne occasion d'éliminer ses ennemis.

 

18 Mars 1959:

Rien.

 

19 Mars 1959:

Un vieillard de 75 ans, impotent est assassiné dans sa maison de fort national.

Ralliement massif (300 fellaghas) dans l'est Constantinois.

 

20 Mars 1959:

Rien.

 

  21 Mars 1959:

Rien.

 

22 Mars 1959:

En visite à Constantine, le premier ministre Debré déclare : "on ne peut envisager de séparer la France et l'algérie. La France est présente en algérie et elle le restera."

Bilan pour toute l'algérie, 2 morts, 28 blessés.

 

23 Mars 1959:

Nouveau ralliement dans le Constantinois, cette fois 150 rebelles. L'affaire date du 21, une katiba poussée à franchir le barrage, et subissant le contre coup des purges qui ébranlent les fellaghas de Tunisie, se rallie en corps, officiers compris. 156 hommes et toutes leurs armes et leurs documents sont livrés au 3ème Hussard, non loin d'Ouenza. Il s'agit d'une opération du 11 ème choc: en octobre 1958 un groupe de 4 hommes qui cherchait à coxer un responsable FLNarréte un medecin non moins FLN qui explique qu'il est pro français et veut se rallier. Il donne beaucoup de renseignemnts et en particulier explique les tensions qui existent entre Ali Hambli, entré en dissidence à la suite de Lamouri, er dont l'avenir est trés incertain et si Cheriff. Il accepte de regagner la Tunisie, de retrouver Ali Hambli et de lui proposr la paix des braves, en échange d'une totale impunité. Ali accepte, un officier le rejoint et fixe les dates et conditions de l'opération, tout baigne. Le jour dit, Ali explique à ses hommes ce qui est prévu, seuls 18 refusent de le suivre. Il est prévu dans les acords que ces hommes seront desarmés et ligotés, mais pas fusillés. Ali tient parole il les fait executer à coup de pelles. Les 130 hommes qu'il a rallié sont repartis dans les sections du 11 ème choc ils serviront à des actions en Tunisie.

 

24 Mars 1959:

rien.

 

25 Mars 1959:

Conférence de presse de De gaulle : "pourquoi ne pas en venir aux négociations, puisque c'est comme ça de toute façon que cela finira?" aussi : "je suis sûr que les algériens veulent et voudront que le sort de l'algérie soit lié à la France (...) c'est conforme à la simple nature des choses, au bon sens, et aux sentiments."

 

26 Mars 1959:

Rien.

 

27 Mars 1959:

Rien.

 

28 Mars 1959:

Prés de Bou Saada, l'armée découvre parmi les rebelles qu'elle a abattu dans une embuscade le corps d'Amirouche qui fut le sanguinaire patron de la willaya kabyle. On l'emmenait rendre des comptes à Tunis sur les exactions commises vis à vis de ses propres troupes, intoxiqué qu'il était par la bleuite.

Avec lui , mort aussi, si Hames, patron de la willaya 6 (le sud). Auprès d'eux des cantines de documents.

Longtemps (et peut-être encore aujourd'hui) les kabyles reprocheront aux arabes d'avoir dénoncé le trajet d'Amirouche aux français pour le tuer.

 

29 Mars 1959:

Rien.

 

30 Mars 1959:

Rien.

 

31 Mars 1959:

 Rien.