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1 Août 1.958:
Un convoi d'appelés tombe dans une embuscade, 10 tués, 10 disparus, près de Général-gouraud.
Démantèlement d'un réseau de soutien au fln à paris, 17 arrestations, dont deux jeunes filles de 20 et 24 ans.
2 Août 1.958:
Le dimanche 2 août 1958 revenant du marché de Francis Garnier où il était en service, au lieu appelé "Les 3 sources" mon oncle Félix Ollivier, garde champêtre du village de Dupleix fut intercepté par un groupe de 5 fellouzes habillés en militaires (son képi a été retrouvé au bord de la route à cet endroit ). Il fut amené à pieds dans le djebel. Sur information du facteur de Dupleix Amida, il fut retrouvé le jour suivant à 23 kilomètres du lieu de son enlèvement par la gendarmerie. Il était attaché à un arbre. Il était couvert de brûlures sur tout le corps. Il avait le nez coupé et les yeux crevés. Il avait été achevé d'une balle tirée par son propre revolver....
Sa mère, ma grand-mère n'avait pourtant fait que le bien parmi la population musulmane. Elle avait aidé de nombreuses femmes de la région (plusieurs dizaines) a accoucher, leurs maris n'hésitant pas à venir la chercher en pleine nuit pour le faire. L'un de ces bébés mis au monde est-il devenu l'assassin de son fils? Cette question l'a hantée jusqu'à sa mort.
témoignage de son neveu, jc L.
3 Août 1.958:
Rien.
Des documents saisis chez une cinéaste communiste permettent l'arrestation de 8 chefs F.L.N. de la région parisienne ainsi que 23 exécutants dans toute la france. On trouve en particulier des preuves que, depuis leur prison, les responsables historiques du F.L.N. (ben bella and co) continuent à exercer une certaine influence sur le mouvement.
5 Août 1.958:
Rien.
6 Août 1.958:
Rien.
7 Août 1.958:
Rien.
8 Août 1.958:
Rien.
9 Août 1.958:
Une grenade dans un restaurant fait neuf blessés.
10 Août 1.958:
Rien.
11 Août 1.958:
Echange de coups de feu, en pleine rue de paris, entre F.L.N. et MNA. Trois passants tués, deux autres blessés.
Deux chefs de la willaya d'Alger, Aberkane et Zouagui assassinés par leurs troupes, qui les jugeaient trop cruels.
12 Août 1.958:
Rien.
13 Août 1.958:
Une commission "de sauvegarde des droits et des libertés individuels" qui prend la suite de celle crée le 5 Avril 1957 est nommée. Son président est le magistrat Maurice Patin qui sera plus tard le président du Haut Tribunal Militaire, qui jugera les généraux du putsch, Challe, Zeller, Petit, Gouraud.
14 Août 1.958:
Rien.
15 Août 1.958:
Plusieurs grenades à Oran font une vingtaine de blessés.
Quatre attentats à Constantine, un mort, moïse Chemia, rabbin, et 35 blessés.
16 Août 1.958:
Le bilan opérationnel de la semaine, tel que publié par l'armée s'élève à 614 fellaghas hors de combat.
17 Août 1.958:
Rien.
18 Août 1.958:
Rien.
19 Août 1.958:
Rien.
20 Août 1.958:
Le gouvernement dissous l'UGTA (Union Générale des Travailleurs Algériens) une des couvertures légale du FLN en métropole.
21 Août 1.958:
rien.
22 Août 1.958:
rien.
23 Août 1.958:
rien.
24 Août 1.958:
Un pécheur à la ligne tué à Courbet marine.
Un agriculteur égorgé dans son champs, à Lamoriciere.
Un missionnaire américain enlevé en Kabylie. (retrouvé égorgé quelques jours plus tard).
25 Août 1.958:
Afin de participer à la campagne pour le référendum approuvant la cinquième république, le FLN se livre à une série d'attentats en france, en particulier il attaque le garage de la préfecture de police de paris, tue trois gardiens et en blesse un autre.
26 Août 1.958:
Dans l'Isère, deux terroristes se font sauter avec leur bombe, mais pas exprés.
A Alger, Yacef Saadi est une nouvelle fois condamné à mort, une de ses complices parmi les poseuses de bombes à 20 ans de travaux forcés.
27 Août 1.958:
De gaulle à Alger, discute.
Hadj Gachegache est assassiné à Mostaganem, c'est le cinquième porte-drapeau de la section locale des anciens combattants à l'être, il a tenu neuf mois, une remarquable amélioration par rapport aux durées précédentes, nombreux sont les candidats à ce redoutable honneur.
Un sous officier en permission est assassiné dans le métro de paris.
Le ministre de l'intérieur crée un "service de coordination des affaires musulmanes" ; Il aura fallu deux ans et demi de guerre civile, de meurtres pour qu'enfin le gouvernement mette en place une structure adaptée en métropole.
Il était temps, dans cette même journée, on note sur l'ensemble du territoire une vingtaine d'attentats, dont :
- Sabotage et incendie au Havre de la raffinerie de notre dame de gravenchon. Le saboteur s'est tué dans l'explosion.
- Le sabotage du garage de la préfecture de police à Paris.(3 policiers tués, un blessé).
- A Vincennes, échec du sabotage de la cartoucherie, un policier tué, un FLN abattu, un prisonnier.
- Marseille, incendie du dépôt Shell. 17 blessés.
- Narbonne incendie du dépôt de carburant.
- Saint Mandé, une voiture force un barrage, un FLN tué.
- Port la nouvelle, incendie du dépôt de carburant.
- Frontignan, échec du sabotage de la raffinerie, 5 bombes découvertes.
- Paris une voiture force un barrage, deux FLN abattus.
- Toulouse dépôt de carburant incendié.
- Ivry , dépôt de véhicule militaires incendié.
- Gennevilliers, incendie du dépôt de carburant, trois arrestations.
- Marseille, échec de la tentative de sabotage du dépôt de carburant de Martigues, trois bombes découvertes.
- Marseille, bombes découvertes au cap pinède et au dépôt de carburant des Aygalades.
- Villacoublay, un commando arrêté alors qu'il tentait de saboter les installations de l'aéroport.
- Salbris, sabotage de la voie ferrée Paris Vierzon.
Le FLN a décidé de porter la guerre en métropole. Fort heureusement le gouvernement contrôle les médias les informations sont distillées sur plusieurs jours alors que tous ces attentats ont eu lieu entre deux heures et cinq heures du matin.
Dans l'après-midi, une Jeep de police est mitraillée place Denfert Rochereau, 2 agents blessés, un sous officier est agressé et blessé à Montmartre, mauvais timing.
28 Août 1.958:
Rafle dans les milieux français musulmans de paris, 3.000 hommes sont regroupés au vélodrome d'hiver pour y être contrôlés et interrogés.
Un adjudant chef en permission est grièvement blessé à Paris.
Le FLN, qui a perdu la partie en algérie à la suite des différentes opérations lancées par l'armée, des fraternisations du forum et des réformes des comités de salut public déclare dans son journal officiel, publié à Tunis, "nous portons et porterons désormais notre action sur le territoire français".
Le gouvernement confie à l'armée la garde des points sensibles, supprime les permissions des policiers, multiplie le contrôle au faciès.
Le FLN cible les dépôts d'essence en métropole, en particulier celui de Marseille (17 blessés), Toulouse, La Nouvelle. Il multiplie les alertes à la bombe, avec de vraies bombes de façon à montrer qu'il serait capable s'il le voulait de porter le terrorisme d'algérie en france. Les démineurs désamorcent des bombes à Cap-pinéde, Saint Louis, Aygalades, Lavera, au Havre et à Frontignan.
A Paris un policier est assassiné, trois autres blessés.
Dans l'Isère, deux terroristes se font sauter avec leur bombe.
29 Août 1.958:
Discours de De gaulle à Alger, il indique que "Par leur vote (il s'agit de l'approbation de la constitution de la 5éme république, referendum prévu le 28 septembre) les habitants de l'algérie vont fournir une réponse à leur propre destin: pour chacun, répondre oui, cela voudra dire que l'on veut se comporter comme un français à part entière et que l'on croit que l'évolution de l'algérie devra s'effectuer dans le cadre français". Chacun et en particulier les militaires qui luttent contre les consignes d'abstention du F.L.N. (sous peine de mort, le F.L.N. a donné comme consigne que des mines et des cadavres de partisans de la france soient placés sur les chemins qui conduisent aux bureaux de vote) comprend ce discours comme un plébiscite en faveur de la france.
L'émission du même jour du F.L.N. sur radio Maroc déclare que "le vote de la nouvelle constitution française en tant que leur propre constitution prouverait que l'intégration serait devenu un fait virtuel".
Après le résultat massif que l'on sait, de Gaulle reprochera aux militaires d'avoir fait campagne sur le "oui à l'intégration" au lieu d'avoir fait campagne sur la "confiance au général de Gaulle."
30 Août 1.958:
Deux soldats français assassinés en région parisienne, dont un égorgé. Une passante est blessée.
Un policier attaqué abat son agresseur.
La raffinerie de grand Quevilly est incendiée, un saboteur tué, un autre arrêté.
Une usine de Conflans est brûlée.
Un chantier de forage de Saint Pierre du Perray est détruit.
Tentative de sabotage du port du Havre, 9 FLN arrêtés dont deux blessés.
31 Août 1.958:
Attentat contre l'usine à gaz d'Alès. Toujours la préparation du référendum par le FLN.
